Le projet de rachat de SFR par Numericable ou Bouygues Telecoms a placé sous les feux de la rampe la tendance du secteur à se consolider. Le mouvement qui s'affiche en France a été devancé par d'autres projets en Europe, comme Hutchison-O2 en Irlande ou 02-E Plus en Allemagne.

Pour l'IDATE, observateur du secteur depuis 1977, ces consolidations seraient le fruit de la dégradation des services des télécommunications dans notre région. Les opérateurs souffrent de la dégradation de l'économie, de la convergence du fixe et du mobile qui vient modifier en profondeur les modèles économiques, tout comme le besoin de financement imposé par les réseaux de dernière génération.

Des freins et des ambitions

Si la consolidation semble s'imposer, elle est en revanche soumise à de nombreuses pressions. Comme les environnements règlementaires, ou le regard inquisiteur des autorités locales qui craignent la naissance de groupes si importants qu'une partie de leur contrôle et des contributions des opérateurs leurs échapperaient.

Pour autant, le mouvement des consolidations devrait s'accélérer. Il est engagé régionalement dans le câble, et nationalement dans le mobile. L'IDATE estime que le périmètre des consolidations devrait même s'étendre vers des mouvements transfrontières, puis à terme pan-européens. Mais ces derniers ne seraient pas pour tout de suite... Priorité à la consolidation nationale !