Lourdes charges de travail, rigidité de la hiérarchie, absence d'autonomie dans la prise de décision, les frustrations s'accumulent chef les travailleurs des IT, bien au-delà des questions de carrière et de rémunération.

Comme tous les employés, les professionnels IT peuvent être frustrés par le manque d'évolution de leur carrière, de leur compétence ou de leur rémunération. Ce phénomène est bien connu des entreprises qui entendent gérer leur personnel. Mais avec les IT, entre l'évolution des technologies et l'explosion des outils, des volumes et des méthodes, la frustration des travailleurs des IT peut devenir critique pour les organisations.

Robert Half Technology a enquêté auprès 2.300 professionnels salariés des IT pour connaître et mesurer leurs frustrations. Voici les principales qui ressortent de l'étude :

  • 45 % sont frustrés par le manque d'avancement
  • 43 % croulent sous des charges de travail qu'ils estiment ingérables
  • 39 % sont découragés par le manque d'apprentissage pour acquérir de nouvelles compétences
  • 37 % sont gênés car ils ne se sentent pas habilités pour prendre des décisions
  • 37 % sont irrités de ne pouvoir rencontrer leur manager les yeux dans les yeux
  • 37 % sont découragés par l'absence de reconnaissance de leur bon travail
  • 30 % sont effrayés par les attentes irréalistes des utilisateurs et des clients
  • 23 % sont gênés par les conflits inter-services

Moins de structure, plus d'innovation

L'étude Robert Half Technology vient le rappeler, de nombreux professionnels IT sont au bord du 'burnout'. Afin d'éviter la catastrophe, tant humaine que pour l'entreprise, cette dernière, en accord avec la DSI aura intérêt à mesurer la gravité de la situation, et éventuellement à mettre en attente des projets non stratégiques. Voire faire appel à des consultants externes.

C'est également une donnée importante dans les IT, beaucoup d'employés aspirent à évoluer vers un rôle d'encadrement. L'entreprise doit en tenir compte et trouver les moyens d'apporter de la valeur à leurs employés qui sont les plus forts contributeurs individuels.

Enfin, l'application de la devise « Moins de structure, plus d'innovation » s'impose. A commencer par réduire la bureaucratie, ce qui a généralement pour effet de rendre les professionnels un peu plus heureux...