Un rapport de 451 Research sur le prix/TCO du cloud fait beaucoup de bruit actuellement. A partir d'une configuration type, il dévoile et ompare le coût à l'heure d'une machine virtuelle sur un cloud privé ou public, propriétaire ou OpenStack.

Le « Cloud Price Index » d'avril 2015, dont une Private Edition limitée est accessible gratuitement sur le site de 451 Research, nous propose une analyse concrète et bienvenue sur le prix selon le modèle TCO (Total Cost of Ownership) du cloud par instance ou machine virtuelle (VM) et par heure. De quoi remettre les pendules à l'heure et permettre aux DSI de comparer leurs solutions de cloud privé et/ou public avec un prix médian du marché.

Sur la base d'une infrastructure standardisée

Pour réaliser cette étude, 451 Research a défini une configuration physique standard avec un cluster de 25 serveurs équipés chacun de 2 processeurs Intel E2670v2 2.5GHz Core (10 coeurs), avec 4 Go de mémoire, 200 Go de stockage SAN et un débit réseau maximum de 0,5 Go/s.

Les VM prennent place sur un hyperviseur, VMware (VCloud Suite Advanced), Microsoft (System Center avec Windows Server) ou Red Hat (Enterprise Virtualization avec CloudForms).

Dans une approche DIY (Do It Yourself), 451 Research a également évalué les distributions OpenStack de Red Hat, SUSE, HP Helion (Canonical), IBM et Piston Cloud. C'est là aussi une expérience intéressante, car si le médiatisé OpenStack fait l'objet d'un fort engouement et dispose de la communauté la plus riche depuis l'aventure Linux, de nombreux doutes planent encore sur cette plateforme de cloud open source.

De 6 à 29 cents en moyenne, mais pas à prestations égales

Si les enseignements de l'étude sont riches, ils n'en sont pas moins d'une lisibilité complexe. En effet, selon les situations, l'implémentation et les opérations manuelles sont intégrées, ou non, tout comme le stockage SAN, ou encore le service managé 24/7. Nous vous résumons les résultats de l'étude - prix médian de la VM utilisée à 100 % à l'heure - qui tous s'appuient sur la plateforme matérielle évoquée plus haut :

  • 0,10 $

Cloud privé sur un hyperviseur et un orchestrateur propriétaire, avec le support, hors implémentation et opérations manuelles

  • 0,08 $

Cloud privé sur une distribution OpenStack, avec le support, hors implémentation et opérations manuelles

  • 0,06 $

Cloud privé sur une distribution OpenStack, sans le support, hors implémentation et opérations manuelles

  • 0,17 $

Cloud public hors SAN

  • 0,29 $

Cloud Privé managé

Rappelons que, à la louche, le coût d'une infrastructure de cloud est partagée en 2 : une moitié pour l'équipement matériel et l'énergie, une moitié pour l'opérationnel et l'humain.

Dans un mouchoir de poche

Hormis le cloud privé hébergé - mais dans ce cas la DSI recherche généralement un prestataire externe offrant un très haut niveau de service, de sécurité et de scalabilité, et se décharge totalement de l'opérationnel, toutes choses qui se paient – le différentiel entre les offres s'affiche plutôt réduit. Tout d'abord chez les trois géants VMware, Microsoft et Red Hat, il ne dépasse pas le 0,5 cent (0,005 $), la concurrence est rude et profite à l'utilisateur.

Le 0,02 $ de différence entre un cloud propriétaire et un cloud OpenStack supporté ne représente qu'un différentiel de 25 %. Les analystes de 451 Research placent la barre d'opportunité de l'open source à 33 % de réduction de prix en valeur absolue. C'est à dire le différentiel à partir duquel la DSI peut regarder de plus près OpenStack et envisager de l'adopter. En réalité, c'est la question des compétences OpenStack au sein de la DSI qui doit être posée (installation, administration et maintenance), ainsi que de la capacité de l'infrastructure à supporter un SLA.

Dans le cadre de cette étude, la 'taxe' du propriétaire, différentiel entre solution propriétaire et solution open source OpenStack, s'élève donc globalement à 25 % !