Le plan « Industrie du futur » est rien moins qu'ambitieux : créer la matrice de la stratégie industrielle de la France.

Profitant du projet « Industrie du futur » lancé par le Président de la République François Hollande le 14 avril dernier – en réalité ce projet est une refonte du plan « Usine du Futur » de la Nouvelle France Industrielle - l'alliance Industrie du Futur, dont fait partie le Syntec Numérique, vient chercher sa place au sein de la matrice de la stratégie industrielle de la France.

Les 34 plans du projet initial sont remplacés par 9 marchés considérés comme prioritaires et qui feront l'objet de Comités stratégiques : nouvelles ressources, ville durable, mobilité écologique, transport de demain, médecine du futur, économie des données, objets intelligents, confiance numérique et alimentation intelligente.

L'alliance d'entreprises pour l'Industrie du futur

Bien lui en a pris, puisqu'en rejoignant l'alliance d'entreprises pour l'« Industrie du futur » - alliance composée de l'Afdel, du Syntec Numérique, la Fim, le Gimélec, le Symop, l’UIMM, le CEA, le Cetim, l’Ensam et l’Institut Mines-Télécom - le plan du Syntec fait désormais figure de pilier de cette nouvelle phase de l'Usine du Futur, dont l'objectif est de « réussir la ré-industrialisation française », comme l'a indiqué récemment le ministre de l'Economie et des Finances Emmanuel Macron.

Le comité « Industrie du futur » a été investi des missions de constitution d’un référentiel PME industrielles et numérique, de réflexions sur les offres technologiques à développer, et de déploiement en région, au travers de trois actions :

  • La sensibilisation de plus de 15.000 entreprises à la transformation numérique et l’accompagnement de 2.000 PME ou ETI industrielles dans leur projet de modernisation.
  • La création et la promotion - d’ici fin 2016 - de plus de quinze projets emblématiques de dimension nationale voire européenne.
  • Le déploiement de plates-formes technologiques accessibles aux industriels sur l’ensemble du territoire français.

Selon Maurice Ricci, qui préside le comité « Industrie du futur » du Syntec Numérique, le plan a pour ambition de « promouvoir la France créative, entrepreneuriale et innovante, moderniser l’appareil productif français grâce au numérique et accroitre la visibilité à l’international des entreprises industrielles ».

Des projets numériques pour l'industrie française

Coté projets, on en sait un peu plus sur les objectifs fixés. Par exemple, plusieurs secteurs technologiques sont concernés : les composites, l'impression 3D, la réalité augmentée, les drones civils, l’e-éducation et les énergies renouvelables.

  • L’économie des données s'est fixé comme objectifs d’ici 2020 de maîtriser les technologies critiques permettant d’exploiter les prochaines générations de supercalculateurs, d'adapter 20% des 600 éditeurs de logiciels à l’environnement SaaS, et de créer ou consolider près de 137.000 emplois grâce au big data.
  • Les objets intelligents s'est fixé comme objectifs de développer les modes de paiement électronique (cartes ou téléphones mobiles), d'établir une application de billetique sans contact nationale interopérable, et de relocaliser en France le production de 20% des objets connectés par les industriels.
  • Quant au chantier de la confiance numérique, sa mission est de développer les capacités de production de puces nanoélectroniques, de stimuler le marché de la cyber-sécurité, et de développer la 5G et les satellites tout électriques.