« L’Apple Watch inaugure un nouveau chapitre dans la relation qu’entretient chacun de nous avec la technologie, et nous pensons que nos clients vont l’adorer », Tim Cook, CEO d’Apple.

Dithyrambique, l'annonce d'Apple pour sa première montre connectée est à l'image de la firme à la pomme, gigantesque et excessive ! Pour autant, le lancement de l'Apple Watch est un évènement incontournable, véritable point de départ du marché des wearables (lire « Wearables, DSI retenez ce nom ! »), n'en déplaise aux millions de montres connectées déjà commercialisés. Car en effet, peu importe les technologies que la montre numérique d'Apple embarque, il y aura un avant et un après Apple Watch.

Apple Watch, le 24 avril

La vague de l'Apple Watch, la montre connectée d'Apple, est lancée. Et elle déferlera en nos contrées le 24 avril prochain. Evidemment, peu importe ce que nous en dirons, certains d'entre-vous l'on déjà commandée, ou en ferons l'acquisition dès sa sortie, car c'est un nouveau produit Apple… Tout est dit ! Permettez-nous cependant de nous interroger : que faut-il penser de l'Apple Watch ?

De l'avis de Tim Cook, l'Apple Watch s'apparente à un iPhone 6 qui aurait migré sur le poignet. Certes, la montre connectée permet de téléphoner, de recevoir et d'expédier des SMS, et de faire tourner des applications... via l'iPhone. De là à la comparer avec un iPhone, l'analogie emprunte un raccourci quelque peu facile puisqu'il n'y a pas de Watch sans Phone. Car la seule vraie force du produit, qui le différencie de ses concurrents, c'est de s'appeler Apple.

Rien de neuf, sauf de porter la marque Apple

En effet, il n'y a rien sur la Apple Watch qui n'ait été décliné ailleurs, sur des produits déjà proposés à la vente. Hormis les services spécifiques Apple, comme l'assistant vocal Siri, ou le paiement Apple Pay. L'Apple Watch n'est pas autonome, elle doit être couplée avec un iPhone. Elle affiche même une fonctionnalité décevante, une autonomie réduite à 18 heures, soit certes une journée de travail, mais en la matière nous attendions mieux d'Apple, qui au contraire ne fait pas mieux que ses concurrents.

Nous avons détecté cependant deux différenciants : comme avec l'iphone et l'iPad, la bibliothèque des applications pourrait se faire pléthorique. Pour l'instant elle se limite principalement à des designs d'écrans de montre. L'Apple Watch se présente également comme un « coach sportif avangardiste ». Qui exploite un accéléromètre, un capteur de rythme cardiaque intégré, le GPS et la connexion Wi-Fi de l'iPhone, autant de capteurs pour détecter différents types de mouvements et fournir une image des activités. Le mariage de l'objet connecté et de la santé est consommé.

De 38 mm à... 11.000 euros et plus !

Deux tailles sont proposée, 38 et 42 mm, et trois collections :

  • Apple Watch Sport, 399 et 449 euros ;
  • Apple Watch, 649 à 1.249 euros ;
  • Apple Watch Edition, à partir de 11.000 euros avec son alliage d’or jaune ou rose 18 carats.

L'énoncée de ces tarifs en dit long sur le positionnement d'Apple : l'Apple Watch est un produit de luxe. En revanche, même si les montres connectées sont relativement récentes, Apple ne joue pas vraiment la carte de l'innovation, préférant reprendre ce qui fonctionne ailleurs. Et s'appuyer sur sa marque, ce qui sera certainement suffisant pour que cet équipement rencontre le succès.

Et pour les professionnels ?

Pour les professionnels, l'affaire semble moins bien engagée. Bien sûr, nous allons assister à l'émergence d'une multitude d'applications qui assureront la connexion du duo Watch + iPhone à des connecteurs divers et en feront un terminal de suivi, voire d'accompagnement à la prise de décision. Mais ce même duo place la barre financièrement très haut. En dehors de mises en application professionnelles, spécifiques et stratégiques, l'Apple Watch devra donc plutôt se cantonner au BYOD, sur le principe « tu veux un Apple Watch ? Tu n'as qu'à te l'offrir ! ». Pour les applications, soit celles de l'iPhone et/ou l'iPad seront adaptées au niveau design, soit il faudra attendre…

Les premiers acheteurs de l'Apple Watch vont se faire plaisir en déportant ce qui se déroule sur l'iPhone vers la montre connectée. Pour de nouvelles applications professionnelle, il faudra attendre. Et justement en attendant, Apple devrait vendre entre 15 et 20 millions d'Apple Watch avant la fin de l'année... Succès assuré, la concureence suivra, d'autant plus rapidement que leurs produits font a minima aussi bien !