Il a fallu 6 jours à OS X Yosemite, la dernière version du système d'exploitation des ordinateurs Apple, pour convertir 12,8 % des possesseurs de Mac. Chez Microsoft, 2 ans ont été nécessaires pour atteindre le même résultat avec Windows 8 !

On objectera que les échelles sont différentes, que l'un est un constructeur et l'autre un éditeur, que l'une est gratuite et l'autre est payante. Certes, Apple est un petit constructeur à l'échelle du marché des PC, Microsoft ne fabrique pas de PC mis à part sa tablette Surface, et Apple a rendu ses mises à jour d'OS gratuites alors qu'il faut payer chez Microsoft.

Comparer les deux acteurs majeurs des IT est délicat tant les paramètres qui les séparent sont nombreux. D'autant plus que la notoriété de la marque à la pomme est telle que ses rapports avec ses clients sont faussés par une forme d'idolâtrie. Sauf qu'au final,une seule chose compte, le client. Et là Apple et Microsoft n'évoluent pas dans la même cour !

Le client Apple migre vite sur le nouvel OS

Le résultat se mesure en particulier dans le rythme avec lequel le client adhère aux produits, nouveautés et mises à jour. Le site de mesure d'audience Chikita Insight a ainsi mesurer le rythme d'adoption de OS X Yosemite, la dernière mise à jour du système d'exploitation du Mac. Aux Etats-Unis, Yosemite a représenté 12,8 % du trafic sur base Mac dès son 6me jour de disponibilité. Il aura fallu 2 ans à Microsoft pour atteindre le même résultat avec Windows 8.

Un autre site, Backblaze, qui propose de la sauvegarde en ligne de fichiers à très bas prix, a fait le même constat. En 4 jours seulement après sa mise en disponibilité, le trafic sur le service en provenance d'OS X Yosemite a dépassé celui de Windows 8 et 8.1, soit les 21 % d'audience Windows 8 acquise également en 2 ans.

L'OS compte plus que le PC

Ce phénomène est riche d'enseignements. N'oublions pas tout d'abord de rappeler qu'Apple a rendu ses mises à jours gratuites. Lorsqu'il fallait payer, le rythme d'adoption était plus faible, mais avec un prix très abordable aux environs de 15 euros, il s'est révélé autrement plus fort que celui des versions Windows. A conserver sa politique de licences à prix élevé, Microsoft se coupe des attentes de ses clients...

Apple vient également rappeler que l'OS compte dans la relation avec le client. Et c'est une nouvelle intéressante pour la DSI car lorsqu'elle permet aux employés de l'entreprise de s'équiper avec du Mac, la disponibilité ses versions d'OS X simplifie les mises à jour. Les phénomènes comme Windows XP sont rares dans la monde Apple. C'est donc un critère de sécurité non négligeable.

Windows 7, 8, 9... non 10 !

Le résultat est encore plus inattendu sur le long terme. Microsoft semble devoir se remettre en cause en permanence, et chaque nouvelle version de Windows est une nouvelle promesse. L'éditeur est même allé jusqu'à sacrifier une version 9 pour se focaliser sur la prochaine version Windows 10.

Chez Apple, les mises à jour suivent les règles de conception, d'inspiration et de continuité qui font la force de la marque. Dans ces conditions, le produit peut évoluer plus rapidement, tout en conservant la confiance de l'utilisateur. Toutes choses qui simplifient et qui encouragent les mises à jour.

Quant à Microsoft, l'éditeur n'a toujours pas mesuré les conséquences de sa stratégie. Alors, même si les volumes de Mac sont négligeables face à la galaxie des PC Wintel (qui associent Windows et les processeurs Intel), le concurrent Apple aura toujours un temps d'avance. A ce titre il devrait être un exemple à suivre...