S'il est opportuniste et de bon ton de se déclarer DevOps, cette pratique s'accompagne aussi d'aprioris, d'idées fausses et d'erreurs, dont nous résumons ici les plus communes. Il y a un long chemin à parcourir entre la déclaration d'intention et la pratique DevOps. D'autant plus que DevOps relève plus d'une culture, voire d'une philosophie, que d'un manuel de bonnes pratiques structurées. Si le rapprochement entre le développement (Dev) et l'opérationnel (Ops) relève du bon sens, la popularité de DevOps ne se traduit pas naturellement par la transformation des organisations en DevOps. Que vous ayez adopté DevOPs ou que cela figure parmi vos projets, voici pour vous aider à prendre du recul et évaluer votre engagement 7 signes de mauvaises pratiques de DevOps.

1 – On n'achête pas les DevOps

Depuis toujours la DSI achète ce dont elle a besoin pour fonctionner : du matériel, du logiciel, de l'intégration, du conseil… Cela donne à certains DSI l'impression qu'il peut également acheter les DevOps. Erreur, DevOps n'est pas un produit ou un service que l'on achète, c'est un état d'esprit et un modèle de fonctionnement. Même les heures de consultants payés grassement ne sont pas suffisantes, DevOps ce sont des pratiques qui doivent être absorbées et prendre racine avant d'être mises en œuvre. La présence d'un budget DevOps est également considérée comme une erreur.

2 – Les outils DevOps ne font pas DevOps

La pratique de DevOps s'accompagne du déploiement d'outils qui la supportent. Mais ce ne sont pas les outils, même s'ils sont essentiels, qui rendent les équipes DevOps. Certes, ils contribuent à construire une culture DevOps en apportant une solution à l'automatisation recherchée des processus. Mais DevOps ne se résume pas à des paramétrages et des indicateurs.

3 – DevOps n'est pas cocher sur une liste

L'automatisation est une philosophie au coeur de la culture organisationnelle DevOps. Elle permet de standardiser les processus dans l'ensemble du cycle de vie du développement de logiciel et de supprimer en partie l'erreur humaine. Suivent la consistance et les déploiements de code de routine. Donc sans automatisation, pas de DevOps. Par conséquent, si vous passez des heures à établir des listes de contrôle sur du code prêt à déployé, vous êtes dans l'erreur.

4 – DevOps ne produit pas en cascade

DevOps est synonyme d'agilité, d'intégration et de déploiement en continu, de vérification régulière du code et de tests automatisés. Dans un déploiement continu, le code passe directement en production. Chaque détail ne doit pas être planifié, et le code ne peut donc passer en production par itérations distantes.

5 – DevOps accepte l'échec

L'aspect culturel de DevOps est essentiel, mais une culture ne s'assume pas instantanément. De même la combinaison optimale qui assure l'automatisation ne peut être une promesse immédiate. Les erreurs font partie de l'apprentissage, et la confiance est un élément de la philosophie.

6 – DevOps ne blâme pas les autres pour des erreurs systèmes

Parmi les pratiques essentielles de DevOps figure la suppression de la responsabilité personnelle. Il faut embrasser l'échec, ne pas blâmer les autres pour les erreurs systémiques afin de renforcer l'aspect humain de la culture DevOps.

7 – Dev et Ops ne sont pas des silos

Si les développeurs et les opérations ne s'entendent pas, les chances de devenir DevOps s'amenuisent. Communication et collaboration s'imposent, même avec les Dev ou les Ops qui ne sont pas concernés par un projet. Tous doivent être unis autour de la construction des produits qui vont apporter de la valeur à l'entreprise. Les développeurs à un étage et les opérationnels à un autre étage est une erreur répandue. Travail, patiente, compréhension sont autant de piliers de la philosophie DevOps.