Il y a quelque temps, le département de la défense américaine a déposé un appel d’offres pour la réalisation du projet JEDI (Joint Enterprise Infrastructure) visant à assurer le transfert de données sensibles du gouvernement vers le Cloud. Plusieurs entreprises ont déposé leur candidature, mais c’est Microsoft qui a décroché le contrat de 10 milliards de dollars le 25 octobre dernier. Face à cette situation, Amazon a décidé de déposer une réclamation auprès de la cour américaine des réclamations fédérales pour contester la décision du département de la défense. L’un des porte-paroles d’AWS a déclaré que de nombreux aspects du processus d’appel d’offres de JEDI comportaient à la fois des erreurs, des lacunes évidentes ainsi que des préjugés indiscutables. Il a ensuite rajouté que le processus comprenait également la participation de titans de la technologie telle qu’Oracle ainsi qu’une ingérence présumée du président Donald Trump qui a eu récemment une altercation publique avec Jeff Bezos, le PDG d’Amazon et propriétaire du Washington Post. CNN a aussi corroboré cette affirmation en déclarant que Donald Trump voulait saboter le processus d’appel d’offres de JEDI pour éviter qu’Amazon ne le remporte.
Avant que le département de la défense américaine ait pris sa décision, Oracle a également déclaré officiellement que la procédure d’appels d’offres de JEDI était semée d’impropriétés qui favorisaient Amazon. L’entreprise a fait référence à des offres d’emplois et de bonus non dévoilées aux responsables du département de la Défense et que le Pentagone avait défini des critères injustes. Toutefois, les juges des réclamations fédérales ont décidé de rejeter la réclamation d’Oracle ainsi que sa demande d’être reconsidéré pour le contrat. Selon eux, les conflits d’intérêts individuels n’avaient pas d’incidence sur le marché public. IBM a également déposé sa candidature pour l’obtention du contrat JEDI. Google quant à lui a décidé de ne pas participer au processus en faisant référence à d’éventuels conflits d’intérêts avec sa politique d’éthique d’entreprise ainsi qu’une impossibilité de respecter les conditions de la transaction.
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