Twitter tout comme Facebook sont victimes depuis quelques jours d’attaques de la part de candidats démocrates à la présidentielle américaine. Ces derniers critiquent certaines de leurs règles qui autorisent des publications qui véhiculeraient des informations inexactes ou abusives. Le candidat Joe Biden a demandé la semaine dernière à ces plateformes d’arrêter de diffuser de tels contenus après une publication de l’équipe de campagne du président Trump sur de supposés liens qu’aurait son fils Hunter Biden dans le scandale ukrainien. En réponse, Twitter a affirmé dans un blog que lesdites publications ne sont pas en violation avec sa charte. Par ailleurs, les responsables politiques, quels qu’ils soient, peuvent être sanctionnés par la plateforme en cas de violation des règles de publication. Cela peut aller jusqu’à la suppression ou à la mise en cache du message.
Si Twitter ose confirmer que les politiciens ne sont pas au-dessus de « ses » lois, c’est que la plateforme dispose d’un véritable arsenal de guerre pour sanctionner les récalcitrants. En cas d’infraction, le post peut être masqué par une zone grise accompagnée d’une annonce de Twitter. Les utilisateurs ne pourront la visualiser qu’en cliquant sur la zone. Cette mesure est prise par Twitter lorsque la publication contrevient à ses règles, tout en présentant un certain intérêt public. Par contre, si celle-ci incite à la violence, se rapporte à des actes terroristes ou contient des informations personnelles, elle sera immédiatement supprimée. L’avocat de Donald Trump, Rudi Giuliani, en a déjà fait les frais en diffusant un numéro de téléphone d’un responsable ukrainien. Depuis les trois derniers mois, aucun politicien n’a enfreint la charte de publication de Twitter.