Les analystes RBC Capital Markets prédisent que Google pourrait acheter Salesforce pour rattraper son retard sur Amazon Web Services et Microsoft sur le marché du cloud. Si cette opération se concrétisait, Google pourrait dépasser Microsoft dans ce domaine. Le rachat de Salesforce pourrait lui coûter 250 milliards de dollars. Si tel était le cas, Google devrait s’endetter pour finaliser l’acquisition. Dans tous les cas, ces prévisions coïncident avec le dernier rapport de Goldman Sachs qui mentionne une baisse de l’utilisation de Google Cloud par les entreprises, selon une étude réalisée auprès de sociétés membres du Global 2000. Jusqu’à maintenant, Google Cloud Platform est loin derrière ses principaux concurrents, AWS et Microsoft Azure, sur ce segment de marché. AWS détient actuellement 47.8 % de part de marché, 15.5 % pour Azure, tandis que Google n’en détient que 4 %. Cette situation renforcerait cette hypothèse de rachat selon les analystes, d’autant que Google a recruté Thomas Kurian en tant que PDG de Google Cloud l’année dernière. Thomas Kurian, un ancien cadre d’Oracle, est un habitué des rouages de Wall Street.
Google a comme objectif de se placer à la deuxième place du marché du cloud d’ici 2023. Sans cette opération de rachat, Google risque de ne pas atteindre cet objectif selon les analystes du RBC Capital Markets. Dan Ives, un autre analyste de Wedbush Securities, a déjà déclaré que Google chercherait sûrement à finaliser des acquisitions majeures pour se replacer sur le marché du cloud. L’entreprise serait plus encline à racheter des sociétés cotées en bourse, dont Workday, une entreprise de financement et de ressources humaines basée sur le coud, valorisée à plus de 37 milliards de dollars, le fournisseur de cybersécurité Palo Alto (23 milliards), l'éditeur de logiciels cloud ServiceNow (53 milliards), et la société d’analyse de données Splunk (23 milliards de dollars). Les analystes de RBC Capital Markets pensent aussi que Google va faire de ses activités cloud une entreprise distincte valorisée à 226 milliards de dollars. Cette opération est d’autant plus probable après le départ de Larry Page à la direction d’Alphabet et son remplacement par le PDG de Google Sundar Pichai. Cette valse en haut lieu traduirait une volonté de l’entreprise d’optimiser l’ensemble de ses unités opérationnelles. AWS vient également de recruter un nouveau directeur financier, généralement le prélude à une scission d’activités.
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