San Francisco est devenu, ce mardi, la première ville américaine à interdire l’utilisation de la technologie de reconnaissance faciale par la police et d’autres agences gouvernementales. Cette mesure a été approuvée lors d’un vote à 8 contre 1 par le conseil des autorités de surveillance de la ville. L’ordonnance votée ce mardi indique clairement que l’utilisation de la reconnaissance faciale par le gouvernement de la ville sera interdite. Le projet de loi prévoit également de mettre en place une surveillance stricte de tous les outils de surveillance utilisés par la ville. La police et un groupe local de prévention du crime baptisé Stop Crime SF ont plaidé contre l’adoption du projet de loi.
L’interdiction de l’utilisation de la reconnaissance faciale à des fins de surveillance par la ville de San Francisco est une première aux États-Unis. Toutefois, le deuxième volet de la loi a été approuvé dans six autres villes du nord de la Californie. Aaron Peskin, le législateur qui a présenté le projet de loi a déclaré que l’objectif de cette législation n’est pas de se débarrasser des technologies de surveillance. Ce projet de loi va permettre au gouvernement et au grand public de mieux cerner l’utilisation de cette technologie. Les villes d’Oakland et Berkeley envisagent également d’interdire l’utilisation de la technologie de reconnaissance faciale par le gouvernement. Les dispositifs de reconnaissance faciale sont de plus en plus répandus dans le monde. Une étude de Georgetown Law indique que la majorité des adultes américains se trouveraient dans une base de données de reconnaissance faciale policière.