Oracle met actuellement sa technologie à la disposition de l’administration Trump pour faire des essais cliniques permettant de déterminer si les médicaments controversés utilisés pour traiter la malaria pourraient guérir le COVID-19. Cette initiative va permettre de savoir si ces médicaments ne comportent en effet aucun risque pour les patients.

Le président Donald Trump a déclaré récemment qu’il était favorable à l’utilisation des médicaments contre le paludisme pour lutter contre le coronavirus. Des experts en santé ont toutefois critiqué cette affirmation en insistant sur la nécessité de procéder à des essais cliniques pour s’assurer de leur efficacité et de leur fiabilité. La technologie de base de données d’Oracle pourrait être exploitée dans les essais cliniques des médicaments. Oracle propose en effet un système de base de données sophistiqué qui permet aux entreprises et aux agences gouvernementales de gérer et de stocker une grande quantité d’information. Cette technologie constitue également un outil efficace pour la réalisation d’essais cliniques accélérés avec un haut degré de précision.

Malgré les multiples éloges du président Donald Trump concernant l’efficacité de la chloroquine contre le coronavirus, l’US Food and Drug Administration (FDA), l’organisme chargé du contrôle des denrées alimentaires et des médicaments aux États-Unis, n’a encore approuvé aucun traitement pour le COVID-19. Selon eux, aucun résultat clinique fiable ne démontre que la chloroquine constitue réellement un traitement sûr et efficace. Dans ce contexte, des études de grandes envergures sur l’hydroxychloroquine ont déjà commencé en France, au Royaume-Uni, à New York et dans certains pays.

Les demandes de prescription d’hydroxychloroquine auraient augmentées de 2000% depuis que le coronavirus a été classé en tant que pandémie. Cette situation a fait que le nombre d’ordonnances est monté en flèche et en à peine quelques jours, les pharmacies ont signalé des pénuries de pilules d’hydroxychloroquine alors que les personnes atteintes de lupus et d’arthrite ont impérativement besoin de médicament.

Rebecca Wetteman, analyste chez Valoir, a déclaré que Oracle serait l'entreprise la plus susceptibles d'apporter son aide au gouvernement Trump. D’après elle, les entreprises possèdant des technologies de Cloud computing, de base de données, d’IA et d’analyse de données comme Microsoft, Amazon, Salesforce, Google et IBM pourraient participer à cette initiative. La Maison Blanche a porté son choix en priorité sur Oracle. Larry Ellison, le fondateur d'Oracle et Safra Catz, le PDG du groupe, entretiennent en effet des liens étroits avec le président américain et son administration. Amazon pourrait être écarté à cause des rapports tendus entre Donald Trump et Jeff Bezos. Malgré cette situation, les autres géants de la technologie ont décidé d’adopter une approche plus indépendante pour soutenir les efforts dans la lutte contre le coronavirus, en évitant de collaborer avec la Maison Blanche.

Crawford Del Prete, le président d’IDC, a affirmé dernièrement que dans le contexte actuel, il est important qu’une entreprise comme Oracle et d’autre se mobilisent pour aider à trouver un remède contre le coronavirus. D’après lui, l’application de la technologie dans le domaine de la santé pourrait accélérer la capacité du monde à trouver rapidement un moyen de gérer ou de guérir cette pandémie.

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