Philippe Lognonné, géophysicien en charge du sismomètre Seis à l’institut de physique du globe de Paris, a annoncé que l’objectif de l’envoi de l’engin sur la planète Mars est d’en « déterminer la structure interne ». Le 5 mai prochain, dans le cadre de la Mission InSight, la fusée Atlas V va être lancée dans l’espace pour un voyage de six mois. A son bord se trouvera le sismomètre Seis qui aidera à en savoir plus sur les origines de la Planète rouge, et, surtout, sur les causes des changements majeurs. Selon le scientifique, « on veut comprendre ce qu’il s’est passé ». Les résultats apportés par la sonde Maven, précédant la Mission InSight, avaient établi que Mars disposait d’ « une grosse machine thermique qui a généré du volcanisme, un champ magnétique, une atmosphère, des rivières. » Mais tout s’est arrêté il y a 3.5 à 4.5 milliards d’années.
Pour percer ce mystère, la Mission InSight va se concentrer essentiellement sur le noyau de la planète Mars. Divers instruments seront à bord de la fusée à part le sismomètre Seis, tels que le Rise, le HP3. Ils serviront à tester les réflexes de Mars ainsi qu’à en prendre la température. Le CNES français, qui participe à cette mission avec le centre aérospatial allemand DLR, sera en charge d’étudier la structure interne de Mars. Le DLR s’occupera des causes du changement de climat.
La fusée Atlas V touchera le sol martien vers le 28 novembre prochain, et les mesures commenceront vers le mois de décembre. Les premiers résultats seront obtenus d’ici le début de l’année prochaine. La Mission InSight durera un an martien, donc deux années terrestres, et peut se prolonger dans le cas où les résultats obtenus par Seis sont probants. La mission va également tenter de dater la croute martienne en observant la superposition des coulées de lave.