Stupeur et tremblement. Les plans de communication et de marketing, mûrement réfléchis et mis au point dans les officines de marketing digital, sont tous à jeter à la poubelle. Le virus est passé par là et le confinement a fait le reste. C’est ce que constate Ad’s up Consulting, le cabinet indépendant spécialisé en marketing digital, à travers l’expérience des annonceurs qu’il accompagne. Dans un article, le cabinet propose un aperçu pour mieux comprendre et appréhender l’impact de la crise et la réaction du secteur.

La première des leçons est que les effets de la crise sont diamétralement opposés selon les secteurs. Les annonceurs font face depuis fin février à une évolution du trafic et des conversions flirtant avec les deux extrêmes, peut-on lire dans l’article d’Ad’s up. Certains ont été décontenancés après la fermeture de leurs magasins physiques, tandis que d’autres ont vu leurs taux de transformation exploser avec le report des achats sur Internet. Ni les uns ni les autres n’étaient préparés à un tel retournement.

Après la surprise et l’hésitation de savoir s’il fallait arrêter ou non les campagnes web-marketing, de nouvelles stratégies se dessinent. « En effet, l’enjeu se trouve maintenant dans la mise en place de dispositifs et d’expériences inédites à proposer aux consommateurs afin de se démarquer et rester visible sur le marché, tout en préparant la stratégie de relance post-crise ».

Parmi les secteurs les plus touchés, le tourisme et la vente de détail ont enduré la crise de plein fouet. Le premier a subi une baisse de 20,8 % des ventes sur les sites du secteur. Les annonceurs opérant en Italie ont dû baisser leurs campagnes de 70 à 80 %. Dans le retail, la fermeture des points de vente et les difficultés logistiques ont plombé les ventes. Les secteurs de la mode et du luxe ont perdu 15 % de leurs taux de conversion, la moyenne étant de -40 % pour le secteur.

À l’autre bout du spectre, la grande distribution et l’e-commerce ont engrangé un taux de conversion positif de 20 %, avec une hausse de budget pour les campagnes de certains. Le secteur de la santé, pharmacie et e-shops spécialisés dans les produits de santé, est aussi parmi les gagnants de la crise avec une hausse de 27 % des conversions. Mais c’est l’écosystème des téléconsultations qui dessine une verticale abrupte avec une hausse de 150 %. En revanche, les temps de visites sur les sites sont en baisse, car les internautes ont des intentions de recherche précises en tête, explique Ad’s up.

À lire aussi Le marketing digital rate sa cible