Quoiqu’on en pense, le télétravail est là pour un bon moment, si ce n’est pour toujours. Alors que la pandémie perdure et que les villes ou régions sous alerte maximale se multiplient, le gouvernement conseille aux entreprises de mettre leurs employés en télétravail. Les effets se font déjà sentir sur l’immobilier d’entreprise, qui selon les enquêtes perdrait entre 20 et 30 % des espaces loués.
Du côté des salariés, le télétravail est apprécié pour diverses raisons, même si une portion de télétravailleurs regrette le stimulus que constitue la présence au sein d’une équipe. D’après une étude mondiale menée par MobileIron, 80 % des employés internationaux ne veulent pas retourner au bureau à plein temps, alors même qu’un employé sur trois (30 %) affirme que le fait d’être coupé de son équipe était le plus grand obstacle à la productivité pendant le confinement.
L’étude révèle en outre quatre profils types de télétravailleurs. Les enquêteurs ont interrogé pour cela 1 200 travailleurs aux États-Unis, au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Hybride Henry
- Il travaille généralement dans les services financiers, les services professionnels ou le secteur public.
- Idéalement, il partage son temps à parts égales entre le travail à domicile et les réunions en face à face au bureau. Bien que cet employé aime travailler à domicile, le fait d’être à l’écart de ses coéquipiers est le plus grand obstacle à sa productivité.
- Il dépend d’un ordinateur portable et d’un appareil mobile, ainsi que d’un accès sécurisé au courrier électronique, aux applications de gestion de la relation client et aux outils de collaboration vidéo, pour rester productif.
- Il considère que la sécurité informatique garantit la productivité et améliore la convivialité des appareils. En même temps, cet employé n’est que peu conscient des attaques d’hameçonnage.
Mobile Molly
- Elle travaille constamment en déplacement à l’aide de divers appareils mobiles, tels que des tablettes et des téléphones, et s’appuie souvent sur les réseaux Wifi publics pour son travail.
- Elle utilise des outils de collaboration à distance et des suites de cloud computing pour travailler.
- Elle considère que le manque de fiabilité de la technologie est le plus grand obstacle à productivité, car elle est toujours en mouvement et s’appuie fortement sur les appareils mobiles.
- Elle considère la sécurité informatique comme une entrave à la productivité, car elle ralentit la capacité à accomplir les tâches ; cette employée pense également que la sécurité informatique compromet la vie privée.
- C’est la personne la plus susceptible de cliquer sur un lien malveillant en raison de sa forte dépendance aux appareils mobiles.
Desktop Dora
- Elle trouve que le fait d’être loin de ses coéquipiers et de travailler à la maison est un obstacle à la productivité. Elle est donc impatiente de retourner au bureau.
- Préfère travailler sur un ordinateur de bureau à partir d’un lieu fixe, que sur des appareils mobiles.
- S’appuie fortement sur les plateformes de messagerie pour communiquer avec ses collègues au bureau et à l’extérieur.
- Considère la sécurité informatique comme une faible priorité et laisse au service informatique le soin de s’en occuper. Cette employée n’est pas non plus très au courant des attaques d’hameçonnage.
Frontline Fred
- Il travaille en première ligne dans des secteurs comme la santé, la logistique ou le commerce de détail.
- Il travaille dans des endroits fixes et spécifiques, tels que les hôpitaux ou les magasins de détail ; cet employé ne peut pas travailler à distance.
- Il dépend d’appareils et d’applications spécifiques, tel que des appareils médicaux ou de messagerie ; cet employé n’est pas aussi dépendant des appareils mobiles personnels pour sa productivité que d’autres personnes.
- Il réalise que la sécurité informatique est essentielle pour favoriser la productivité ; cet employé ne peut pas se permettre d’avoir un appareil ou une application en panne, étant donné la nature spécialisée de son travail.