Comme pour le secteur privé, le secteur public a fait de gros progrès en matière de transformation numérique. D’après une enquête de Nutanix portant sur le secteur public,70 % des personnes interrogées ont déclaré que le Covid-19 a permis d’adopter une vision plus stratégique de l’informatique dans leur organisation. Cette impulsion donnée par la pandémie a fait bouger un secteur historiquement peu enclin au changement de mentalité.

Souvent confrontés à des réglementations qui découragent le télétravail, les acteurs publics ont cette fois-ci été forcés de prendre des mesures dans l’urgence pour supporter en toute sécurité une main-d’œuvre mise d’office au travail à distance. S’il y a un an près de la moitié (48 %) des personnes interrogées dans le secteur public déclaraient que leur organisation ne comptait aucun télétravailleur, les résultats de l’étude de cette année montrent que ce chiffre est aujourd’hui passé à 15 %.

La remise en cause des modes de travail, a déclenché une réévaluation des stratégies numériques et des modes de fonctionnement. Plus des trois quarts (82 %) des personnes interrogées a identifié le cloud computing hybride comme le modèle d’exploitation informatique idéal pour leur organisation. Cette évolution s’articule autour de plusieurs points importants pour le secteur public,selon Nutanix.

Télétravail et abandon des architectures existantes

Le télétravail reste une priorité : 43 % des personnes interrogées dans le secteur public ont déclaré une augmentation de leurs investissements dans le cloud public, conséquence directe de la pandémie, soit huit points de plus que la moyenne mondiale. « Ces mouvements reflètent probablement un effort pour pourvoir rapidement aux besoins des employés qui télétravaillent, car les restrictions passées les rendaient moins capables de fournir des solutions de travail à domicile que d’autres secteurs », explique le rapport. De plus, la plupart des entités de ce secteur prévoient de maintenir leur soutien au télétravail, avec seulement 4 % qui anticipent un retour à leur approche du travail d’avant la pandémie.

Par rapport à l’étude précédente, la part d’organisations du secteur public exploitant exclusivement des datacenters traditionnels non compatibles avec le cloud a baissé de 31 points et est tombée à 22 %. Les organisations choisissent plutôt d’investir dans les clouds privés et publics, qui seront intégrés dans un environnement hybride géré de manière cohérente. Au cours des cinq prochaines années, le secteur public s’attend à une baisse de 20 points du pourcentage des installations de datacenters traditionnels, et à une augmentation substantielle de 43 points des déploiements de clouds hybrides.