La dernière publication de l’EMEA ISG Index, qui mesure les contrats d’externalisation d’une valeur annuelle supérieure ou égale à 5 millions d’euros, entérine les conséquences de la pandémie sur les services managés qui chutent de 21 % au second trimestre 2020 par rapport second trimestre de 2019. En France, la baisse est de seulement 11 %, certainement amortie par la demande en services cloud pour favoriser le travail à distance et renforcer la sécurité.

Les chiffres montrent que le marché combiné des services dans le cloud a augmenté de 13 % au cours du trimestre par rapport à la même période l’année dernière, en raison d’une hausse de 23 % de la valeur des contrats d’infrastructures-as-a-service (IaaS), les entreprises ayant eu massivement recours aux services cloud pour répondre rapidement aux besoins associés au télétravail. En même temps, le marché combiné des services managés et as-a-service dans la région EMEA a chuté de 9 %, passant à 3,9 milliards d’euros entre le premier et le deuxième trimestre 2020. C’est la première baisse de deux trimestres successifs enregistrée depuis 2018.

Le cloud comme solution de flexibilité et de résilience

« La région EMEA avait pris un bon départ en 2020 avant que la pandémie ne frappe en mars, analyse le rapport d’ISG. La dynamique initiale de la région se reflète dans ses résultats semestriels, qui sont restés relativement au même niveau que les deux années précédentes malgré la chute précipitée de la demande au cours de cette année ».

« Toutes les organisations investissent désormais dans les clouds publics. Le Covid-19 a poussé les organisations et les individus restructurer complètement leur façon de travailler, ce qui a entrainé une augmentation des contrats dans le cloud », explique Lyonel Roüast, président d’ISG pour la zone SEMEA. « Le cloud confère trois caractéristiques fondamentales aux organisations : de la résilience, face à un avenir incertain, de l’agilité, pour gérer au mieux les variations de la demande, de la prudence, grâce à des contrats flexibles. La pression continue qui s’exerce sur les coûts va sans doute continuer de favoriser la demande pour les services cloud », ajoute-t-il.