La combinaison de la réalité augmentée, de l’IdO et de l’exploitation des données grâce à l’analytique constitue la formule gagnante selon un rapport conjoint de PTC et du Boston Consulting Group. Selon ce duo, « les entreprises devraient élaborer une stratégie commune IdO et RA, plutôt que de penser à ces technologies séparément ». Les bénéfices de ce cercle vertueux seraient des économies et une augmentation du CA des entreprises adoptantes.

Pour avancer de telles affirmations, les deux firmes s’appuient sur une enquête qu’ils ont menée auprès de 200 cadres d’entreprises utilisant des solutions d’Internet des objets et de réalité augmentée. Le rapport, intitulé Unleashing the Power of Data with IoT and Augmented Reality, a révélé que 50 % des personnes interrogées ont déjà démontré l’intérêt de l’utilisation de l’IdO et de la RA, tandis que plus de 80 % des entreprises interrogées pensent que cette technologie deviendra la norme dans leur secteur d’activité d’ici cinq ans.

Le rapport s’est penché sur la valeur des solutions combinant IdO et RA dans plus de 30 cas d’utilisation industrielle, de conception, de gestion des dispositifs, de structure organisationnelle et de retour sur investissement. Le but était de démontrer la validité de la combinaison pour améliorer, voire « révolutionner », la gestion des processus. Le raisonnement repose sur le fait que le volume des données augmente et que bon nombre d’entreprises ne parviennent pas à exploiter toutes les données qu’elle génère.

D’après le Gartner, le nombre d’appareils connectés est passé d’environ 6 milliards en 2016 à 11 milliards en 2018, pour atteindre peut-être 20 milliards en 2020. « Cette augmentation a entraîné un véritable big bang de données », estime le rapport. Cisco et IDC ont estimé le volume de données générées par l’IdO à environ 52 zettaoctets (52 billions de gigaoctets) en 2019, et il devrait atteindre 85 zettaoctets d’ici 2021.

Ces énormes volumes entraînent des temps de traitement lents, et par conséquent, les données sont bloquées dans des lacs de données. De plus, l’hétérogénéité des sources et leur diversité empêchent les bases de données de les synthétiser efficacement, peut-on lire dans le rapport. L’autre défi, souvent négligé, pour utiliser efficacement les données volumineuses est celui des outils de visualisation standard : ils ne sont pas toujours efficaces pour représenter des données provenant de nombreuses sources. Pourtant, la plupart des utilisateurs ont besoin de voir les données sous une forme visuelle pour les comprendre rapidement. C’est là qu’intervient la RA, conclut le rapport. Les dispositifs IdO capturent les données du monde physique afin qu’elles puissent être analysées, et la RA les superpose sur le monde physique pour que les utilisateurs puissent les voir et interagir avec elles.

Contrairement aux applications de réalité virtuelle, qui exigent l’immersion de l’utilisateur dans un environnement virtuel, les applications de RA superposent des informations numériques en plus de l’environnement physique de l’utilisateur. Cette capacité permet aux utilisateurs d’interagir avec les données de manière plus intuitive.

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