Le Baromètre Mailinblack sur la vulnérabilité des entreprises dresse un panorama du paysage de la cybercriminalité en 2020. Mené du 10 novembre au 31 décembre 2020 auprès de 700 personnes, il arrive aux mêmes conclusions générales observées chez d’autres confrères de la cybersécurité : des attaques plus performantes, plus ciblées avec des conséquences plus importantes.

Cependant, le spécialiste de la protection de la messagerie soulève une question qui est rarement abordée : l’efficacité des outils antispam. Sachant que le spam est un des vecteurs les plus importants de l’ingénierie sociale, et que, selon Mailinblack, 65 % des entreprises ont placé plus de la moitié de leurs collaborateurs en télétravail, le risque de cyberattaques réussi est immense.

Des solutions antispam incomplètes

Livrés à eux-mêmes, les employés sont à la merci de courriels qui invoquent l’urgence, la peur chez la victime, ce qui l’amène à révéler rapidement des informations sensibles, à cliquer sur un lien malveillant ou à ouvrir un fichier piégé. La prévention de ces attaques commence par l’adoption d’un bon outil de détection de ces courriels frauduleux. L’hameçonnage et le spearphishing sont pourtant les attaques les plus recensées en 2020, peut-on lire dans le rapport. Plus de 60 % des répondants ont été victimes de ce type d’attaque, loin devant le rançongiciel (14 %) et le maliciel (6 %).

Près de 70 % des répondants, affirme le rapport de Mailinblack, sont équipés de solutions de protection de messagerie, et pourtant la moitié des organisations interrogées reçoivent encore des spams. « Ce chiffre devrait être bien plus bas, commente Mailinblack. Un chiffre qui laisse à penser que les solutions choisies par les répondants ne traitent pas les spams et, in fine, ne sont pas complètes ».Plus d’un répondant sur 4 ignore s’il a déjà été la cible d’une cyberattaque, alors qu’un tiers d’entre eux en a déjà subi une. « Il est indispensable d’avoir une sécurité technologique ethumaine en apprenant aux organisations à identifier et contrer les menaces », conclut le rapport.