Lors d’un événement médiatique, le PDG de Microsoft, Satya Nadella, a confirmé que la plus grande branche de technologie informatique de Microsoft n’est pas Xbox, mais plutôt Azure. Le dirigeant ajoute que Microsoft construit la majeure partie de ses projets autour du cloud. Au cours de cet événement, le PDG a dévoilé la vision du futur de Microsoft, bien au-delà de ce qu’elle représente maintenant. Selon lui, le milliard d’utilisateurs actuels de Windows, de même que les 2 milliards d’Android et l’autre milliard d’iOS, constituent une base. Mais la société veut évoluer dans un contexte plus large en ciblant dans le futur les 50 milliards d’appareils connectés qu’il y a dans le monde. Microsoft va ainsi construire une stratégie précise pour cibler les 46 autres milliards d’utilisateurs que l’entreprise semble ne pas encore avoir touchés. Pour cela, Microsoft mise sur le potentiel que représente l’internet des objets (IoT), qui est actuellement en pleine croissance. L’entreprise pense qu’en se basant sur le cloud, elle pourra proposer des solutions pour les autres sociétés qui gèrent ces milliards de terminaux connectés. La société de Satya Nadella a déjà réorganisé Windows et son cloud Azure pour atteindre cet objectif. Il confirme que l’équipe qui travaille sur Windows est actuellement la même qui travaille sur Azure. À terme, Microsoft veut faire d’Azure l’ordinateur du monde.
Bon nombre de consommateurs pourraient craindre de voir Microsoft connaître la même issue qu’IBM. Mais il semble qu’à l’inverse, l’entreprise déploie des efforts conséquents pour concevoir un environnement multiplateforme qui couvre tous les appareils connectés au monde. Il est possible, par exemple, que Microsoft utilise la technologie Xbox pour la conception de micro-contrôleurs pour son OS basé sur le cloud Azure Sphere, lui-même construit sur une base de Linux. Néanmoins, Microsoft n’est pas la seule entreprise à partager cette vision « mondialistes ». Ses concurrents comme Amazon, Dell, ARM, Huawei, Cisco, IBM, Intel, Google, Oracle, HP, Qualcomm et Samsung veulent aussi s’arroger la plus grande part du marché potentiel. Mais jusqu’ici, aucune d’entre-elles ne semble s’émerger du lot. Il semble même que pour atteindre son pari, Microsoft sera obligé de s’associer à ses concurrents. Et c’est déjà le cas pour certains de ses projets, comme la collaboration avec Amazon pour l’intégration de Cortana à Alexa, avec Samsung pour les applications Android, avec Walmart pour les applications pour les épiceries et avec Sony pour discuter de l’avenir des jeux dans le cloud. Dans tous les cas, l’arrivée de Satya Nadella à la tête de Microsoft a engendré la réorganisation de la division Windows, justement pour préparer l’entreprise au contexte du marché dans le futur. Déjà en octobre, Microsoft a décidé d’intégrer Android sur la Surface Duo. Cette opération a voulu montrer que désormais, le système d’exploitation avait une moindre importance que l’expérience d’application. C’est aussi un signe que Microsoft veut revenir à ses racines en tant que concepteur de logiciels, et s'éloigner de son image de fabricant de Windows et d’Android.
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