Présentée le 8 février dernier, la nouvelle loi de la programmation militaire (LPM) se veut être plus dure et plus prudente face aux cyberattaques. Pour ce faire, le gouvernement incite les opérateurs télécoms à collaborer avec lui. Ainsi, ils devront scanner leurs réseaux afin de détecter tout type d’atteinte à la sécurité des données numériques. Et grâce aux indicateurs fournis par l’ANSSI (Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information), ils auront la possibilité de prévenir l’agence directement dès la détection. Le directeur de l’ANSSI a confirmé cette collaboration : « La difficulté aujourd’hui c’est de chercher des traces d’attaques dans les flux des opérateurs. Ils transportent l’eau, qu’elle soit potable ou non. Nous sommes en retard sur la détection par rapport à nos alliés, qui voient beaucoup plus d’attaques que nous ».
Louis Gautier, le secrétaire général à la défense et à la sécurité nationale a déclaré : « La cyberprotection de la France devient une priorité stratégique ». Deux risques majeurs pèsent sur la France : les opérations étatiques d’espionnage et les problèmes issus des virus qui échappent au contrôle de leur instigateur. Dans la « Revue stratégique de cyberdéfense » présentée en parallèle que la LMP ont été définies les attaques informatiques que peut subir la France. Avec cette nouvelle stratégie, la France va également renforcer sa capacité d’attribution des attaques informatiques.