Pour 2021, les décideurs se préoccupent moins du risque cyber que d’une aggravation de la pandémie et de l’interruption de l’activité. Preuve que la crise pandémique a modifié les priorités.

D’après le 10e Baromètre des risques 2021 d’Allianz, le trio de risques liés au Covid-19 est en tête du classement au niveau mondial. Le Baromètre de cette année reflète les scénarios de perturbations et de pertes potentielles auxquels les entreprises seront confrontées à la suite de la pandémie. Au niveau mondial, les principaux risques cités en premier par les répondants reflètent le traumatisme de l’année écoulée et les craintes pour la continuité de l’activité. L’interruption des activités vient en première position avec 41 % de réponses, l’apparition d’une pandémie, n° 2, suit de près avec 40 %, enfin le risque cyber avec 40 % n’arrive qu’en troisième position.

Comparé aux chiffres de l’année dernière, le risque cyber était en première position avec 39 % des réponses. Plus spectaculaire encore, le risque de pandémie passe de 3 % (17e place) en 2020 à 40 % (2e place) en 2021. Preuve que personne n’avait prévu la déferlante virale qui a paralysé l’économie en 2020. Si dans le monde les dommages aux affaires sont les plus redoutés, les chiffres par pays varient quelque peu, avec une prédilection pour l’interpolation de ces trois risques toutefois.  

En France le risque cyber reste en tête

En France par exemple, c’est le risque cyber qui est placé en tête des préoccupations avec 50 % de citations, vient ensuite l’arrête de l’activité puis l’aggravation de la pandémie. En Allemagne c’est la rupture de la continuité des affaires qui vient en premier avec 50 %, viennent ensuite les incidents cyber (48 %) et la reprise de la pandémie (35 %).

La crise pandémique continue de représenter une menace immédiate pour les personnes et les entreprises. C’est pourquoi la pandémie devance aujourd’hui d’autres risques et remonte de 15 places pour se classer en deuxième position. « Pendant les dix années d’existence du Baromètre des risques d’Allianz, le risque sanitaire n’avait jamais dépassé la 16e position et avait donc été nettement sous-estimé. En 2021, il se classe numéro un dans 16 pays et parmi les trois premiers risques sur tous les continents, ainsi que dans 35 des 38 pays permettant une analyse des dix principaux risques. Le Japon, la Corée du Sud et le Ghana sont les trois seules exceptions », déclare le rapport.