Hitachi Vantara, la filiale de stockage de données d’Hitachi a interrogé un panel de 280 dirigeants et de RSSI à l’international, mais ne précise pas sa méthodologie. Dont acte. L’étude dégage toutefois des conclusions plausibles. La moitié (48 %) des RSSI du secteur BFSI affirment que la sécurité est une priorité absolue lors de la mise en œuvre de l'IA. Ce n’est guère surprenant. À l’inverse, c’est plutôt l’opinion pessimiste des dirigeants qui interroge. Quelque 78 % d’entre eux sont convaincus que l'IA profitera davantage aux pirates qu'aux acteurs de la cybersécurité. Bien que la confiance globale en matière de sécurité se soit améliorée entre 2023 et 2024, les fournisseurs tiers d'infrastructures de données ont des marges d’amélioration dans ce domaine.
Dans le graphique ci-dessous qui prend la photographie des préoccupations des DSI, la perte de données suite à une attaque trône à première place avec plus d’un tiers des répondants. Suivent, la violation de donnée due à une erreur de l’IA et la peur liée à la suite d'une erreur d'un employé, soit 33 % des réponses.

Dans tous les cas, près de la moitié (48 %) des DSI du secteur BFSI affirment que la sécurité est une priorité absolue lors de la mise en œuvre de l'IA. Bien noter que la perte de données suite à une erreur ou à une attaque serait catastrophique pour 84 %
des dirigeants.
En contrepoint, neuf responsables sur dix (88 %) sont convaincus que leurs employés utilisent l'IA en toute sécurité, soit 14 % de plus que la moyenne des secteurs. De plus, la majorité des organisations BFSI disposent d'une stratégie pour remédier aux vulnérabilités de la sécurité de l'IA.
La qualité des données cruciale pour les performances de l’IA
Indicateur étonnant et à confirmer par d’autres études, plus de sept DSI sur dix ne penseraient pas qu'une infrastructure IT robuste soit importante pour la réussite des projets d'IA. Or, c’est la clé pour fournir et collecter des sources de données de haute qualité et avec une garantie de sécurité.Quelque 27 % des organisations BFSI ne vérifient pas la qualité et l'exactitude des données. On peut supposer que les résultats ne sont pas au rendez-vous pour les répondants à l’étude.
Toutes les entreprises ne sont pas logées à la même enseigne. Il est intéressant de pointer que certaines organisations du secteur BFSI (40 %) effectuent des audits réguliers de l'IA pour analyser et expliquer les résultats des LLM. Deux responsables informatiques de BFSI sur cinq (42 %) ont déclaré qu'ils renforçaient leurs compétences en matière d'IA par l'expérimentation.
Le cloud augmente la surface d’attaque
Plus de la moitié (57 %) des responsables informatiques doivent protéger simultanément des environnements de clouds publics, privés, sur site et hybrides. Une vraie gageure, car le cloud a étendu la surface des menaces, créant davantage de vulnérabilités potentielles.Comme dans tous les domaines de l’IT, la bonne collaboration entre les départements est le marqueur le plus important pour les DSI. Il est cité par 40 % des répondants en tant que garant de la bonne qualité des données (36 %). La mise en œuvre réussie de l'IA en dépend étroitement.