Cette approche combine à la fois la communication vidéo, la voix sur IP et la messagerie en temps réel à une capacité de prise en main à distance. L’option de lancer une session de téléassistance dès le début d’une réunion représente un gain de temps pour les équipes informatiques, qui n’ont plus à jongler entre différents logiciels. Les utilisateurs qui ne disposent pas déjà de l’application TeamViewer, n’ont pas besoin de l’installer. Ils peuvent télécharger un module léger et sécurisé. La solution bénéficie des options de sécurité de TeamViewer. Les connexions à distance sont protégées grâce à des protocoles de chiffrement, et la gestion automatisée du module de téléassistance garantit une mise en route rapide.
Historiquement, TeamViewer a axé sa stratégie sur la simplicité et la polyvalence : d’abord reconnu pour son logiciel de prise en main à distance, l’éditeur allemand a ensuite diversifié son offre avec des solutions de maintenance prédictive, d’assistance en réalité augmentée et d’informatique en périphérie (edge computing). Il s’est imposé comme un fournisseur clé de solutions de prise en main à distance pour l’assistance technique et la maintenance informatique, comptant plus de 2,5 milliards d’installations de ses logiciels dans le monde, selon les chiffres publiés sur son site. De son côté, Google Meet fait partie de la suite Google Workspace et a totalisé plus de 100 millions de participants quotidiens en 2020, selon Google.
La téléassistance augmentée en ligne de mire
Avec une telle force de frappe, il est tentant de voir dans l’intégration de TeamViewer à Google Meet un pas en direction de la téléassistance en réalité virtuelle ou en réalité augmentée. Plusieurs éléments permettent d’envisager cette évolution, bien que rien ne soit formellement annoncé à ce stade. TeamViewer investit depuis plusieurs années dans la réalité augmentée et la réalité mixte, notamment à travers le rachat d’Ubimax en 2020, rebaptisé depuis TeamViewer Frontline. Cette solution est orientée vers la téléassistance sur le terrain, avec des fonctionnalités permettant aux techniciens de recevoir des indications visuelles en temps réel via des lunettes connectées ou des appareils mobiles. D’un autre côté, Google s’intéresse aussi depuis longtemps à la RA, avec par exemple Google Glass ou ses recherches dans la réalité étendue (RX).Par ailleurs, bien que le marché semble croître au ralenti, les projections restent optimistes. Selon Markets&Markets, la taille du marché de la réalité augmentée et de la réalité virtuelle est évaluée à 22,12 milliards de dollars en 2024 et devrait atteindre 96,32 milliards d’ici 2029, avec une croissance de 34,2 % au cours de cette période de prévision. Certes, ce chiffre englobe une variété d’usages allant du divertissement à l’assistance industrielle. Les industriels comptent justement sur le succès des casques grand public pour lancer le marché professionnel. Ils y voient un levier stratégique pour faire baisser les prix, ce qui permettra d’accélérer l’adoption en milieu professionnel. Si l’on y ajoute le fait que, sur le marché de la téléassistance augmentée, les outils de collaboration apparaissent comme les vecteurs naturels, la boucle est bouclée.