Une étude souligne l’ambivalence des organisations qui, tout en investissant massivement dans l’IA générative d’ici 2025, voient ces initiatives entrer en contradiction avec leurs objectifs de durabilité. Trouver un équilibre entre la gestion des risques et la création de valeur grâce à la GenAI peut s’avérer délicat. Les dirigeants doivent comprendre les risques, mais aussi l’expérimenter pour rester compétitifs.

La GenAI peut contribuer à la mise en place de pratiques business plus durables en améliorant la productivité et en réduisant les coûts, tandis que l’utilisation efficace des ressources et la rationalisation des processus peuvent réduire les déchets.


Ce sont ces dilemmes qui sont mis en avant dans le dernier rapport RSE de NTT DATA. Parmi les chiffres à retenir, on apprend en effet que 75 % des décideurs estiment que leurs ambitions en matière de GenAI sont en contradiction avec leurs objectifs de durabilité.

Des objectifs clairs

Seuls 47 % des 2 300 décideurs et influenceurs de la GenAI interrogés ont des objectifs clairs pour réduire l’impact environnemental de la GenAI, bien que 94 % jugent essentiel d’utiliser des énergies renouvelables pour son fonctionnement. Cette prise de conscience des enjeux RSE est aussi un casse-tête pour de nombreuses entreprises. La technologie GenAI nécessite en effet des ressources importantes, comme l’électricité et l’eau consommées par les datacenters qui alimentent la technologie.


Pour cette raison, la durabilité de GenAI devient et va devenir un domaine d’intérêt majeur au cours des cinq prochaines années. Avec une valeur ajoutée si élevée, les organisations doivent repenser l’utilisation efficace des ressources et leur investissement dans ce domaine. Pour cela, 81 % des répondants déclarent qu’il est très important que les équipes de direction fournissent des conseils sur l’équilibre entre l’innovation et la responsabilité.

Gouvernance des données

Aussi, 94 % reconnaissent la nécessité d’utiliser des énergies renouvelables pour alimenter la GenAI et 91 % exigent que de nouveaux fournisseurs GenAI aient un niveau défini de références en matière de développement durable. Enfin, 9 décideurs sur 10 estiment déjà mettre en œuvre des pratiques de gestion des données économes en énergie pour réduire le stockage et le traitement pour la GenAI.

Toutefois, aucune organisation ne devrait lancer une initiative de GenAI sans avoir au préalable défini les bases. Il s’agit notamment d’élaborer une stratégie fournissant des directives claires pour son déploiement et son utilisation. « Un cadre de gouvernance des données est également essentiel pour protéger la confidentialité et l’intégrité des données, ainsi que de mesures de sécurité pour éviter les violations de données » commente David Pereira, responsable de la Data et de l’IA chez NTT DATA.