La fusion entre Sopra et Steria inquiète les concurrents des deux groupes. Atos a fait une offre sur Steria, mais ce dernier a affiché une fin de non recevoir.
Jeux de dupes ou guerre de tranchées dans l'univers des SSII françaises ? Sopra et Steria ont annoncé leur rapprochement (lire notre article « Consolidation : OPE amicale de Sopra sur Steria »). Inévitablement, les grands concurrents de ces deux groupes – en particulier Capgemini et Atos - s'inquiètent de la naissance d'un nouvel acteur majeur européen.
Atos a tenté de s'immiscer dans le débat avec une offre sur Steria chiffrée à 22 euros l'action en vue d'un éventuel rapprochement entre les deux groupes.
Atos a fait une offre que Steria a rejeté
En effet, nous venons d'apprendre que Thierry Breton, le Président d'Atos, – dont le parcours, qui est passé par un ministère sous la présidence de Jacques Chirac et la présidence de France Telecoms, est loin de faire l'unanimité ! - a adressé le 4 avril dernier une lettre aux Présidents du Conseil de surveillance et du Comité stratégique de Steria les invitant à entrer en discussion.
Steria a rejeté la proposition non sollicitée d'Atos. « Il s'agit d'une démarche non sollicitée et qui ne pouvait viser qu'à perturber les négociations exclusives en cours avec Sopra Group », a indiqué le groupe dans un communiqué.