Les contraintes qui pèsent sur le secteur des T&L (Transport et logistique) sont multiples. Depuis la complexité des réglementations douanières jusqu’à la gestion des risques en passant par la gestion des coûts. Les technologies mobiles et de l’IoT ont un rôle prépondérant dans ce secteur.

La dernière étude internationale de Soti, acteur des solutions d’IoT, montre les avantages et les limites des technologies mobiles désormais utilisées par la quasi-totalité des organisations. Cette enquête porte sur les conducteurs et le personnel travaillant dans les entrepôts des entreprises de plus de 50 employés. Loin d’y voir des solutions tout-terrain parées de toutes les vertus, seulement 57 % des employés américains reconnaissent les avantages des investissements accrus dans ce domaine. Un sentiment mitigé qui contraste avec la vision optimiste des utilisateurs sur les terminaux mobiles et l’IoT dans les autres zones géographiques. Dans le domaine des T&L, le suivi en temps réel des stocks, de la géolocalisation des flottes et des statuts de livraison, est indispensable
et réclame des outils adaptés.

Le constat global de l’étude de Soti pointe le manque de visibilité sur les terminaux utilisés dans les entreprises, ce qui peut affecter la ponctualité des livraisons et la satisfaction des clients. De fait, alors que 81 % des salariés utilisent quotidiennement leurs smartphones personnels, plus d'un quart d’entre eux (27 %) déclarent commencer leur journée avec un terminal déchargé, perdu ou volé.

Alors que les employés utilisent quotidiennement un terminal fourni par l'employeur
(60 %), il s’agit d’une utilisation partagée avec leurs collègues pour 71 % des réponses.
À noter, un salarié sur cinq ne parvient pas à connecter son terminal
mobile aux imprimantes.

La quasi-totalité du panel de l’étude de Soti affirme faire face à des difficultés techniques sur les outils et système ce qui retarde significativement les expéditions. La crise sanitaire du Covid-19 a mis en exergue l’impact majeur de la réduction des temps d'arrêt des terminaux mobiles en usage sur le terrain pour 70 % des interrogés,
lors de la précédente étude.

La principale crainte pour 61 % des répondants est la perte ou le vol des terminaux

Les problèmes de cybersécurité tels les ransomwares semblent compris et maitrisés pour plus de trois-quarts des salariés du secteur qui s’estiment suffisamment formés pour sécuriser les données stockées. En revanche, la principale préoccupation est que les terminaux soient perdus ou volés pour 61 % des salariés des T&L. La proportion d'employés se disant stressés par les pannes de terminaux était la plus élevée au Canada à 57 %, suivie par le Royaume-Uni (54 %), le Mexique (52 %) et les États-Unis (51 %). L'Allemagne étant le pays où les salariés sont le moins inquiets avec 49 % des réponses.

Le graphique ci-dessous montre les conséquences des incidents techniques sur le quotidien des salariés de la supply chain. La perte de temps de repos préoccupe 26 % des salariés français. L'impact du suivi des véhicules sur le sentiment de sécurité des conducteurs était le plus élevé au Mexique, atteignant 92 %, ce qui n’est guère surprenant au regard du niveau très élevé de risques physiques dans ce pays.



Le stress lié aux pannes des terminaux est le plus faible aux Pays-Bas (36 % des réponses), tandis que la moyenne en France, en Suède, en Australie et au Japon dépasse 40 %. Les meilleurs scores mondiaux en matière de planification des itinéraires induisant une meilleure efficacité se situent des États-Unis (50 %) et du Royaume-Uni (47 %).