Dans l’ingénierie logicielle, l’IA peut être la solution mais aussi le problème. Ainsi 30 % des répondants à une étude de Leapwork pensent qu’ils ne sont à même de garantir la fiabilité des applications d'IA. La validation humaine restera essentielle pour assurer la qualité des logiciels.

Leapwork, plateforme d'automatisation des tests logiciels alimentée par l'IA, a publié une enquête instructive sur le rôle de l’IA dans la chaine de développement des applications et sur la fiabilité de l’IA elle-même. Une étude qui porte pour moitié sur des cadres dirigeants et pour l’autre, sur des DSI et professionnels des tests logiciels, aux États-Unis
et au Royaume-Uni.

En résumé, l’IA est une solution pour les tests des logiciels mais elle induit aussi son lot d’inconvénients. D’une part, l'automatisation qui repose sur l'IA réduit les délais mais sa fiabilité doit être interrogée avec la génération de vulnérabilités logicielles. La majorité des entreprises interrogées (85 %) ont intégré des applications d'IA dans leurs processus au cours de l'année écoulée. Point saillant, 68 % d'entre elles ont déjà rencontré des problèmes de performance, de précision et de fiabilité. Il semble donc impératif de tester avec beaucoup d’attention les solutions d’IA. C’est l’avis de 77 % des répondants à l’étude de Leapwork, soit une majorité d'entre eux. Pour autant, prés d’un tiers du panel (30 %) accorde sa confiance à l’IA, encore faudrait-il préciser leur niveau de maturité sur cette technologie, un indicateur qui ne figure pas dans l’étude.

L’IA peut assister les professionnels du développement mais elle doit être encadrée

Chiffre explicite, seules 16 % des répondants estiment que leurs méthodes de test sont efficaces. Un indicateur préoccupant qui suppose des problèmes d’ergonomie, d’efficacité et de sécurité pour les utilisateurs. Au delà des résultats techniques, l’image de l’entreprise peut en être sérieusement affectée. Certes, les outils de test assistés par l'IA peuvent améliorer la qualité des logiciels et Leapwork affirme dans son étude que 79 % des entreprises ont déjà adopté des outils de test assistés par l'IA. Et 64 % des dirigeants font confiance à leurs résultats, un chiffre conforté par les équipes techniques qui créditent favorablement ces solutions (72 %).

Dans un plaidoyer pro-domo, l’enquête de Leapwork affirme que 74 % des interrogés prévoiraient d'investir davantage dans ces outils de tests assistés par l’intelligence artificielle au cours de l'année à venir. Les uns et les autres se rejoignent sur le fait que le contrôle humain est indispensable dans l'assurance qualité pilotée par l'IA. Une opinion frappée au coin du bon sens sachant que les traitements effectués
par l’IA sont parfois opaques.

Malgré les progrès de ces solutions de tests augmentés par l'IA, 68 % des cadres dirigeants pensent ainsi que la validation humaine restera essentielle pour assurer le contrôle
qualité des applications.

L’assurance qualité logicielle est en phase d’évolution avec l’intégration de l’IA. Pour preuve, la proportion de 53 % des cadres dirigeants qui déclarent une augmentation des nouveaux profils recrutés disposant d’une expertise dans ce domaine.

L'expérience client et les conséquences négatives sur l’image des entreprises sont les deux facteurs essentiels qui imposent de délivrer des applications fiables, sûres et performantes. L’assistance par l’IA associée aux méthodes agiles de développement peut y contribuer.