Ce chiffre représente près de 40 % des émissions annuelles des États-Unis. Cette hausse est principalement due à l'expansion des datacenters à forte consommation d'énergie par Google (Alphabet), Microsoft, Meta et Amazon, afin de répondre à la demande croissante d'intelligence artificielle (IA).
Malgré leurs promesses de réduire les émissions d'ici 2030, le rapport de Morgan Stanley indique que des défis importants subsistent pour atteindre ces objectifs.
« Si la croissance des centres de données entraînera inévitablement une augmentation des émissions de gaz à effet de serre, elle offre également l'occasion de stimuler les investissements dans les énergies propres, les équipements à haut rendement énergétique et les matériaux durables », soulignaient les auteurs de ce rapport.
Technologies de décarbonisation
Selon Morgan Stanley, l'augmentation des émissions devrait stimuler les investissements dans les technologies de décarbonisation, notamment la capture, l'utilisation et la séquestration du carbone (CCUS) et l'élimination du dioxyde de carbone (CDR).Une précédente étude de Morgan Stanley avait noté que la croissance rapide de l'IA générative devrait entraîner une augmentation annuelle de 70 % de la demande d'énergie jusqu'en 2027, en grande partie en raison de l'expansion des centres de données.
D'ici 2027, l'énergie nécessaire à l'IA générative pourrait correspondre à la consommation totale d'énergie de pays comme l'Espagne. Mesures prises pour réduire les émissions de carbone des centres de données. Cependant, les analystes de Morgan Stanley suggèrent que les impacts positifs de l'IA générative sur la décarbonisation pourraient l'emporter sur l'augmentation des émissions.
Pour réduire les émissions des datacenters, Google, Microsoft, Meta et Amazon emploient diverses stratégies axées sur l'efficacité énergétique et la durabilité. Google s'efforce d'obtenir une énergie sans carbone 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 en investissant dans des projets d'énergie renouvelable.
Pas de nouveau datacenter en Irlande
De son côté, Microsoft s’appuie sur des énergies renouvelables et en cherche à améliorer l'efficacité énergétique en s'appuyant sur l'IA et l'internet des objets (IoT). Quant à Amazon, il prévoit d'alimenter ses centres de données entièrement avec des énergies renouvelables d'ici 2025.Malgré cela, les municipalités et les autorités locales restent inquiètes quant à l'engagement réel des fournisseurs. En Irlande, par exemple, la tentative de Google de construire un nouveau centre de données de 72 400 m2 a été bloquée par le conseil du comté de South Dublin. La principale raison ? Le plan de l'hyperscaler ne précisait pas la consommation d'énergie une fois que le centre serait opérationnel en 2027.