Un Ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique avec une coloration libérale, et une secrétaire d'Etat en charge du numérique qui reste en place, la stratégie numérique du nouveau gouvernement Valls ne changera pas de cap.

Après la tornade qui s'est abattue sur le gouvernement Valls en début de semaine, et qui a entrainé l'éviction des trois trouble-fêtes qui appelaient à mettre la barre gauche – Arnaud Montebourg (Economie), Benoit Hamond (Education) et Aurélie Phillipetti (Culture), le nouveau gouvernement construit par le Premier ministre Manuel Valls, reconduit dans sa fonction par le Président de la République, affiche finalement peu de changements. Et en tout cas pas du coté du numérique.

Emmanuel Macron, ministre de l'Economie social-libéral

Exit donc Arnaud Montebourg, le promoteur de « la nouvelle France industrielle . Il est remplacé à Bercy par Emmanuel Macron. Cet énarque, âgé de 36 ans, cadre du PS mais qui n'a jamais brigué un mandat électoral, est un ancien et riche banquier d'affaires de chez Rothschild. Ces deux dernières années, il a été le secrétaire général adjoint de la présidence de la République. Il est surnommé « le Mozard de l'Elysée ». Et il hérite du ministère de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique.

Emmanuel Macron a conseillé le président François Hollande sur l'économie. A ce titre, il est un des promoteurs du Pacte de responsabilité. A l'opposé du social-étatisme qu'a tenté d'imposer Arnaud Montebourd appuyé par une partie de la gauche, le nouveau ministre est l'un des tenants du social-libéralisme, la ligne politique reprise par le Président et le Premier ministre.

Les missions d'Axelle Lemaire

Axelle Lemaire, la secrétaire d'Etat en charge du numérique, conserve son ministère de tutelle, et se contente de changer de ministre de tutelle. Quant à sa feuille de route, elle ne devrait pas être modifiée. Rappelons ses priorités :

  • Mise en œuvre du pacte de responsabilité.
  • Projet de loi numérique, qui devrait être soumis au parlement à l'automne.
  • Participation à la négociation sur la gouvernance mondiale de l'internet, aux cotés de l'Europe.
  • Formation et emploi (transverse du gouvernement).
  • Promotion de la filière économique.
  • Très haut débit
  • Fiscalité du numérique.
  • Soutien public à l'innovation.

Culture et communication pour Fleur Pellerin

En plus de son ministre de tutelle, Axelle Lemaire devra également travailler avec Fleur Pellerin, qui l'avait précédée à son poste au sein du gouvernement Jean-Marc Ayrault, et qui monte en grade avec sa nomination à la tête du ministère de la Culture et de la Communication. Souhaitons que cette dernière sera aussi appréciée que lors de son premier mandat, où elle a été très présente sur le terrain, à défaut peut-être d'avoir été aussi efficace qu'espéré dans ses actions !