Pour nombre de responsables informatiques, la transparence de l'infrastructure est un objectif, qui doit leur permettre de disposer de la visibilité non seulement sur ce qui se trouve au sein de l'infrastructure, mais aussi sur les dépendances entre les appareils, les systèmes et les autres composants. La véritable transparence de l'infrastructure signifie que l’utilisateur sait tout sur TOUS les actifs informatiques. Et elle aide ainsi à comprendre où se situent les risques au sein d’une infrastructure, avec par exemple l'existence de Shadow IT, de vulnérabilités en matière de cybersécurité, etc.

Cette transparence est la clé de la transformation et de l'optimisation de l’environnement technique. Explorons les 5 étapes qui permettent d’y parvenir.

Fusionner toutes les sources de données en une seule base de connaissances

Cette fusion – et la vue d’ensemble qu’elle engendre - est l'objectif premier. Au sein de tout environnement informatique, il existe de nombreuses sources de données différentes réparties dans l'organisation - bases de données d'applications, outils de gestion informatique, feuilles de calcul Excel et même les connaissances des employés. Toutes ces sources de données distribuées doivent être réunies au sein d’une base unique de connaissances, afin de pouvoir établir une vue unifiée et cartographiée de l’ensemble.

Pour plus d’efficacité, celle-ci doit être complète, à jour et cohérente. Plus facile à dire qu'à faire. Surtout si l’on considère que certaines sources de données sont plus fiables que d'autres. Par exemple, les données provenant d'un outil de gestion informatique seront probablement assez précises, là où les données issues d'une feuille de calcul Excel qui n'a pas été mise à jour depuis des mois le seront moins. Une grande partie du processus consiste donc à identifier les sources de données dans l’environnement, puis à décider si elles sont dignes de confiance ou non.

Automatiser la collecte des données

Les environnements informatiques étant dynamiques, ils évoluent en permanence, si bien qu’une collecte manuelle des données, expose l’entreprise à vue d'ensemble rapidement obsolète. S'il y a des composants basés sur le cloud, les choses deviennent encore plus complexes. C'est pourquoi il est nécessaire de s'appuyer autant que possible sur une collecte automatisée des données. Cette dernière peut revêtir de nombreuses formes : utilisation d'outils pour suivre les problèmes au fil du temps, tenue d'une liste des actifs informatiques, etc.

Connecter les sources de données aux actifs et entités informatiques

La transparence de l'infrastructure ne se résume pas seulement à tout recenser au sein d’une base de données unique. Il s'agit ensuite de connecter les sources de données à des actifs informatiques spécifiques. Supposons que vous utilisiez un outil de surveillance, mais aussi une solution de sécurité IA couvrant les mêmes entités dans votre environnement. Dans ce cas, vous pouvez utiliser les informations des deux solutions pour créer un modèle des actifs techniques informatiques, y compris la communication entre ces actifs. Cela vous aidera à comprendre les dépendances et à mettre en évidence les problèmes sur un actif, même à partir de seulement deux sources de données.

Il s'agit donc d'identifier les sources de données qui vous renseignent sur un bien informatique spécifique, puis de stocker toutes ces informations sous la forme d'un nœud représentant ce bien.

Cartographier précisément l’infrastructure informatique

Une fois définis l’ensemble des actifs informatiques, il convient de créer une carte de l’infrastructure qui indique comment chacun d’entre eux (ou nœud) est connecté à d'autres actifs, et de lister les dépendances.

Pour que cette carte reflète réellement l’infrastructure, elle doit inclure l’ensemble des actifs et, de préférence, être basée sur le plus grand nombre possible de sources de données fiables. Naturellement, elle doit ensuite être mise à jour en permanence. Ce n'est qu'à cette condition qu’elle sera utile et efficace pour visualiser les dépendances entre les nœuds et mettre en évidence les zones qui peuvent être optimisées.

Une carte d'infrastructure précise et fiable est nécessaire pour envisager la visualisation de l’intégralité de votre infrastructure et la représentation des données doit offrir la possibilité de partir des vues agrégées sur les services métiers et permettre ensuite de rapidement localiser l’ensemble des éléments à l’origine des problèmes.

Visualisez l’infrastructure informatique

C’est le dernier point : il est important de créer des visualisations qui montrent, sous la forme d’une pyramide ou d’un arbre, la complexité de l’infrastructure. Cette visualisation des différentes ressources doit donner une vue d'ensemble de ce qui dépend de tel ou tel actif. Ainsi, en cas de mise à jour d’un serveur spécifique par exemple, les équipes informatiques sont en mesure de voir quels sont les autres actifs informatiques qui seront affectés par cette mise à jour.

Enfin, un autre facteur essentiel pour la visualisation de l'infrastructure informatique est la possibilité de filtrer les vues. Par exemple, pour déterminer quels serveurs en cours d'exécution embarquent Windows comme système d'exploitation, il doit être possible de créer cette vue et ne voir que les éléments qui vous intéressent. Cette possibilité de filtrer les données permet essentiellement de passer de dizaines de milliers de dépendances à seulement quelques-unes, à savoir uniquement celles qui sont importantes pour l’utilisateur.

Par Fabien Pereira Vaz, Technical Sales Manager EMEA chez Paessler AG