« Aujourd'hui, nous déclarons que la cyber-défense est partie de la tâche essentielle de défense collective de l'OTAN », Anders Fogh Rasmussen, secrétaire général de l'OTAN.
La menace des cyber-attaques est prise très au sérieux par les membres de l'OTAN, qui considèrent désormais qu'elles peuvent être qualifiées d'attaques armées, autrement dit d'actes de guerre. Les dirigeants de l'organisation ont décidé qu'une cyber-attaque à grande échelle sur un pays membre pouvait être considérée comme une attaque sur l'ensemble de l'alliance, ce qui pourrait déclencher une réponse militaire.
La décision de l'OTAN s'inscrit dans la ligne dictée par les Etats-Unis. Considérant les nouvelles menaces qui peuvent s'attaquer à un Etat, une infrastructure stratégique ou un système financier, les membres ont choisi d'étendre la mission de l'organisation. Une attaque numérique massive sur un membre de l'OTAN pourra désormais entrainer des représailles.
L'article 5 du Traité de Washigton
La décision des membres de l'OTAN met en conformité l'article 5 du Traité de Washington, qui prévoit que les membres de l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord considèrent qu'une agression armée sur au moins un de ses membres est « une attaque dirigée contre tous ».
L'accord stipule que si un accord a été conclu et qu'une attaque armée a eu lieu, chaque pays de l'OTAN « aidera la partie ou les parties ainsi attaquées en prenant aussitôt, individuellement et d'accord avec les autres parties, telle action qu'elle jugera nécessaire, y compris l'utilisation de la force armée, pour rétablir et maintenir la sécurité de la région de l'Atlantique Nord ».
Cyber-menaces et diplomatie
La détérioration des relations entre les pays occidentaux et la Russie était au cœur du sommet de l'OTAN qui s'est tenu à Cardiff, au Pays de Galles. Et les 28 membres de l'Alliance Atlantique ont en particulier affiché leur crainte des hackers russes.
La cyber-menace est prise très au sérieux, surtout lorsqu'elle devient un instrument entre les mains des diplomaties et des états. Pour faire le point sur ce sujet, nous vous invitons à consulter le remarquable dossier d'expert composé par l'un de nos membres et publié sur IT Social : « La Cyber-menace est-elle la nouvelle arme de la diplomatie ? ».