C'est un fidèle de Larry Ellison, Thomas Kurian, 18 ans de maison et la responsabilité du développement des produits, qui après la nomination du duo Hurd/Catz en co-CEO du groupe, devient le président d'Oracle.
L'information serait passée presque inaperçue, et n'a fait l'objet d'aucun battage médiatique, signe que malgré le départ de Larry Ellison, il n'y a pas grand-chose qui change chez l'éditeur… Thomas Kurian a été nommé Président d'Oracle.
Juste retour des choses pour celui que l'on donnait successeur de Larry Ellison, le médiatique fondateur d'Oracle. Fidèle parmi les fidèles, Thomas Kurian appartenait/appartient à la garde rapprochée de Ellison, au même titre que John Fowler, l'ancien patron de Sun rachetée par l'éditeur.
Lorsque pour ses 70 ans Larry Ellison a laissé sa place de CEO (il a conservé un poste de CTO) à ses deux co-présidents, Safra Catz et Mark Hurd, le poste de Président du groupe est resté vaquant. Et comme il n'a pas accédé au titre de CEO, tous les observateurs ont donné Thomas Kurian gagnant pour accéder à la présidence. C'est désormais chose faite !
On ne change pas une équipe…
La nomination de Thomas Kurian est un signe fort lancé au marché. D'abord parce que Kurian est l'artisan, au sein d'Oracle, de la migration vers le Cloud Computing. Responsable des développements, c'est lui qui a assuré le passage de PeopleSoft/JD Edwards et Siebel – éditeurs de solutions de gestion, ERP, CRM, acquis au début du siècle lorsque Ellison a été pris d'une vague de croissance externe – vers les solutions Oracle Fusion.
Mais surtout, on n'imagine pas Larry Ellison quitter aussi facilement le navire qu'il a barré depuis sa création. La nomination de Thomas Kurian est donc un signe clair que Ellison continue de tirer les ficelles dans l'ombre, ce dont nous n'avons jamais douté !
Au moment où s'imposent le cloud et le Big Data, qu'explosent les modèles traditionnels des éditeurs avec la facturation à la consommation (IaaS, PaaS, SaaS), qu'émergent de nouvelles technologies de bases de données en particulier no SQL, la mission de Thomas Kurian, porter Oracle dans le nuage, reste des plus délicates. Car la concurrence est rude, IBM, Microsoft, SAP, et surtout Amazon...