Qu'il soit PDG, patron de sa boîte, ou DSI, patron de son service, la fonction de direction ne se nourrit plus du chef autocrate. Et elle dépasse désormais la seule expertise d'un individu.
Face à un environnement en perpétuel mouvement - qu'il s'agisse du marché et de la concurrence, des technologies, des méthodes ou des hommes - la complexité de l'entreprise condamne le chef, le directeur, le patron à changer avec elle.
Le rapport Wolff Olins 2015, sur le climat du leadership dans l'entreprise, indique que le patron doit « trouver des moyens pour créer la 'non-société' - une société dont la culture célèbre et nourrit l'individualisme tout en continuant à répondre à des objectifs durs et exigeants ».
Voici quatre voies vers lesquelles la direction d'une entreprise ou d'une unté dans l'entreprise devrait évoluer :
1 - Au service de l'entreprise
Le patron doit être un catalyseur pour son entreprise, et limiter les risques d'exclusion qu'impose l'association de l'individualisme et de l'entreprise. Il s'agit de rompre la tendance économique centrée sur la rémunération du capital pour revenir à une logique d'investissement qui apporte plus de moyens aux individus et favorise la collaboration des équipes.
2 – A l'écoute des experts
Face à la complexité de sa tâche – production, management, vente, marketing, gestion, finance, technologies, etc. - le patron ne peut être un expert dans tous les domaines. Il doit s'entourer d'une équipe qui comble ses lacunes, lui offre l'opportunité et le temps de prendre du recul, l'accompagne dans sa prise de décision, et lui permet de franchir les obstacles. Une équipe qui n'est pas non plus exclusivement diretoriale, mais repose sur des compétances recherchées.
3 – Apprendre de l'expérience et de l'échec
Les meilleurs se construisent en cumulant les expériences d'apprentissage et en se relevant après un échec. A la condition que ce dernier ne soit pas pointé du doigt. Apprendre, c'est continuer et progresser dans l'adversité. Mais c'est également apprendre des autres, de leurs idées et de leurs stratégies.
4 – Créer un environnement de travail holistique
Un environnement de travail holistique, c'est ce qui pousse l'employé à franchir la porte de son entreprise chaque jour, et l'incite à y rester. Ce qui se traduit par un package qui rend leur entreprise accueillante, attrayante et convaincante. Poste et outils de travail, salaire, avantage, animation, équipe, image, perspectives, atmosphère collégiale, etc., participent à apporter de la valeur à l'employé et à considérer son entreprise avec plaisir et respect. Et ainsi à enrichir son service et sa société.