Les entreprises confirment la nécessité de faire évoluer leur modèle opérationnel pour profiter de la transformation digitale, une révolution qui passe par les start-ups.
Se rapprocher de leurs clients, être plus compétitives, accroitre leurs parts de marché... les entreprises se montrent enfin plus volontaires pour affronter le virage stratégique de la transformation digitale. Elles sont désormais près de 7 sur 10 (67%) à considérer cette transformation comme une opportunité pour répondre à leurs objectifs.
Même si l'inertie organisationnelle et la résistance au changement demeurent des obstacles, pour 8 entreprises sur 10 (76%), elles sont presque autant, 7 sur 10 (70%) à avoir intégré la nécessité de faire évoluer leur modèle opérationnel.
La rupture culturelle
Pour se donner les moyens d'apporter une réponse à leurs ambitions, les entreprises doivent assumer leur révolution culturelle. Celle-ci repose moins sur la maitrise technologique que sur la valorisation du capital humain et de la collaboration. C'est ainsi que le développement de la culture digitale passe par la création d'un réseau social (88%) qui doit permettre la transversalité, et par la mise en œuvre du travail collaboratif (88%).
L'implication des dirigeants est essentielle, à la condition bien évidemment de disposer d'une vision claire. C'est à cette condition que les silos organisationnels pourront être rompus.
La relation client
Majoritairement, la transformation digitale pend sa source dans l'évolution de la relation client. L'objectif est double : ne laisser aucun espace à la concurrence afin d'éviter la rupture, et pourquoi pas gagner des parts de marché.
Les améliorations attendues portent sur :
- 72 % - L'accès aux offres
- 55 % - La personnalisation de la relation avec le client
- 52 % - L'adaptation de l'offre aux besoins
La collaboration avec les start-ups
Dernier point, les grandes entreprises considèrent que la relation avec les start-ups est une clé de la transformation digitale, au point de les placer devant leur laboratoire digital. La collaboration entre l'entreprise et les jeunes pousses, plus particulièrement en aidant ces dernières en signant avec elles leurs premières commandes, doit permettre à l'entreprise d'accélérer l'innovation, d'intégrer les 'digital natives' dans leur stratégie, de mieux les comprendre, et de faire évoluer son mode de pensée.
Notons cependant que la disruption a ses limites. Ainsi les entreprises qui évoquent leur transformation digitale préfèrent massivement (47%) s'adapter plutôt que se transformer (6%). Des chiffres qui en disent long sur la motivation des entreprises, promptes à crier au loup de l'uberisation, mais qui sont bien loin de s'engager à jouer la carte de la transformation. En réalité, c'est un certain pragmatisme empreint d'immobilisme qui l'emporte, et qui résume très simplement la transformation digitale à « faire mieux, plus vite et moins cher », ce qui en démontre les limites !
Source : cabinet de conseil indépendant TNP
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