Les organisations recourent à l’ingénierie de qualité et aux tests de qualité pour soutenir le déploiement et le succès de nouvelles technologies telles que la blockchain et le Web 3.0 et pour relever les défis commerciaux associés. Mais nombre d’entre elles ont du mal à exploiter la donnée pour ce faire.   Dans la société de l’information et du savoir, basée sur les technologies et l’informatique, la notion d’Ingénierie de la qualité (Quality Engineering and Testing, ou QE&T) est indissociable de la notion de disponibilité, d’efficacité et d’accès facile au plus grand nombre. La QE&T s’applique au respect des normes de qualité ainsi qu’aux normes d’Assurance qualité et de Contrôle de la qualité relatifs aux produits et aux services. Par exemple en informatique, le Quality Engineering recouvre l’ensemble des pratiques, des processus, ainsi que les technologies intégrées dans les produits et services, allant de la conception au retour des utilisateurs et des clients. Il couvre l’ensemble du cycle de vie du produit, et pas seulement le processus de développement du logiciel. L’un des segments les plus emblématiques de cette évolution vers plus de qualité est celui des téléphones portables : malgré une complexité croissante, les fabricants ont fait évoluer leurs processus et le développement des applis pour en faire les outils incontournables de la mobilité moderne. Un succès planétaire auprès de tous les utilisateurs, y compris ceux qui étaient réfractaires aux ordinateurs.  

De véritables pratiques d’ingénierie de la qualité

Pour parvenir au niveau de qualité souhaité, les entreprises mettent en place des tests de processus, surveillent le respect des normes de qualité, créent de la documentation, conçoivent des tests de qualité et définissent les critères auxquels un résultat de test doit répondre. D’après la dernière livraison de l’étude World quality report 2022/23, publiée par Micro Focus, Capgemini et Sogeti, les entreprises prennent de plus en plus conscience de la manière avec laquelle la stratégie de qualité peut compenser les divers risques associés au déploiement de nouvelles technologies. « La fonction d’assurance qualité se transforme à grande vitesse, assure le rapport, passant du simple test à de véritables pratiques d’ingénierie de la qualité ». Cette édition du World Quality Report a examiné les tendances dans le domaine de l’ingénierie de la qualité et des tests en interrogeant plus de 1 750 cadres supérieurs dans 32 pays et 10 secteurs.  

Seulement 20 % exploitent les données de test

Bien qu’elles reconnaissent les avantages induits par l’adoption de pratiques de QE&T, certains écueils continuent à pénaliser nombre d’entreprises, comme l’exploitation des données. En effet, les entreprises s’appuient de plus en plus sur l’analyse des données pour améliorer leurs processus qualité, cependant 89 % des répondants reconnaissent que des capacités robustes de validation des données peuvent améliorer la prise de décision, l’efficacité et les bénéfices nets. La gestion des données de test (TDM) fait ainsi partie intégrante du cycle de vie des tests logiciels. Si par exemple, 88 % des personnes interrogées reconnaissent qu’elles courent un risque moyen à élevé de perdre des parts de marché au profit d’un concurrent, elles sont 90 % à reconnaître qu’elles sont confrontées à un risque d’augmentation des coûts pour le déploiement de nouvelles solutions technologiques sans stratégie d’assurance qualité. Cependant, de nombreuses organisations ont de sérieuses difficultés à mettre en œuvre une stratégie efficace de validation des données. Conséquence, seuls 20 % ont mis en place une stratégie d’approvisionnement en données de test à l’échelle de l’entreprise ; 42 % considèrent la mise en œuvre de la validation des données comme un exercice chronophage, tandis que 47 % des personnes interrogées ont déclaré que le fait de disposer de bases de données multiples et complexes constituait en soi un défi.  

Accompagner la transformation DevOps

Bien qu’elles reconnaissent le développement agile et la transformation numérique comme des facteurs clés, les entreprises considèrent que l’intégration de la QE&T à chaque étape du développement du produit est essentielle, pour exploiter le plein potentiel de cette fonction, et accompagner la transformation DevOps. L’étude a révélé que les organisations font état d’améliorations significatives en adoptant le développement agile : 64 % des répondants ont cité le respect des délais de livraison comme la plus grande amélioration. La réduction du coût de la qualité est une autre amélioration clé (62 %), suivie de près par l’amélioration de l’expérience client (61 %). Malgré ces chiffres rassurants, les organisations sont toujours à la lutte pour mettre en œuvre le développement agile dans les applications et les systèmes d’entreprise, en raison des aspects pratiques complexes liés à la décomposition des flux de travail des progiciels de gestion intégrés (ERP) et des pratiques commerciales de bout en bout en un seul carnet de commandes.