Si l'année 2015 vient confirmer la tendance à l'augmentation des budget de la DSI, ceux-ci continuent en priorité de concerner plus ou moins directement la réduction des coûts, tandis qu'une part toujours plus importante des budgets numériques lui échappe.
La tendance à la hausse des dépenses IT se confirme en 2015, 37 % des DSI de grandes entreprises françaises anticipent une augmentation et 37 % une stabilisation de leurs budgets, après une année 2014 qui elle même s'était inscrite dans une démarche positive marquée par un léger retour aux investissements informatiques.
Si une part des objectifs reste la même - la réduction des coûts, la rationalisation et modernisation des infrastructures - les dépenses liées aux nouveaux projets s'inscrivent une nouvelle fois en progression, pour 39 % des DSI, en particulier pour le développent de nouveaux services visant en priorité à développer les outils numériques au service de la relation client.
Cloud privé et applications
Dans les faits, cela se traduit par un accent porté sur les solutions logicielles en cloud privé, ce dernier devenant une priorité pour un DSI sur 2 (45%). C'est pourquoi les budgets qui affichent la plus forte augmentation portent sur la digitalisation des processus (58%) et les nouvelles solutions applicatives (51%).
Les priorités d'investissement vont à :
- 49 % - Gestion de la relation client
- 28 % - Production
- 28 % - Finance et contrôle de gestion
- 27 % - Distribution et logistique
- 22 % - Ressources humaines
- 19 % - Vente
- 18 % - Marketing
- 12 % - Achats
- 9 % - R&D
Rationalisation et industrialisation
La rationalisation de la DSI est également une priorité, moindre dans son expression, mais forcément prégnante pour le DSI. Le regroupement et la modernisation des structures informatiques, ainsi que l'industrialisation de la production sont une priorité d'investissement pour 38 % des DSI, et chez ces grands groupes elle passe par l'externalisation de certaines fonctions (35%). Ainsi 8 DSI sur 10 (79%) collaborent avec des partenaires extérieurs.
Les priorités en matière de transformation de la DSI vont à :
- 38 % - Industrialisation de la production
- 38 % - Regroupement des structures IT
- 35 % - Externalisation de certaines fonctions
- 30 % - Mise en place d'un centre de services partagés
- 21 % - Rationalisation du sourcing
- 6 % - Industrialisation des études
- 6 % - Crowdsourcing
- 3 % - IA et cognitive computing
Cyber-sécurité
Pour autant, et peu importe la période, la sécurité demeure LA préoccupation des DSI, pour 1 sur 2 (52%) d'entre eux. Avec en priorités :
- 79 % - La sécurité des identités et des accès
- 66 % - La protection de l’information et des actifs de l’entreprise
- 58 % - La continuité de l’activité
- 19 % - L'impact des nouvelles technologies et modèles économiques
- 15 % - La gestion et le respect de la conformité
Et le shadow IT
Les chiffres exprimés ci-dessus, pour positifs qu'ils soient, sont cependant à relativiser. D'abord parce qu'ils démontrent moins une volonté de jouer la carte de la transformation digitale et de l'innovation, que celle de continuer de réduire les coûts. De plus, si elles sont réelles et justifiées, les augmentations des budgets IT sont loin de ne concerner que la DSI. Pire, une bonne partie lui échappe.
C'est ainsi que la DSI ne gère pas, ni entièrement ni directement, plus de la moitié des budgets du numérique. Plus précisément 55 % des budgets digitaux relèvent principalement :
- 67 % - Marketing
- 47 % - Relation client
- 33 % - Vente
- 20 % - RH
- 17 % - Finance
- 17 % - R&D
- 7 % - Production
- 7 % - Achats
- 20 % - Autres (communication, multimédias, etc.)
Source : Baromètre des Investissements Numériques en France, Accenture Technology, 2015
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