Si dans le passé le choix du cloud semblait être public ou privé, il est maintenant acquis que les deux doivent coexister. Mais le cloud hybride présente de nombreux défis, notamment la nécessité de disposer des compétences adéquates pour en optimiser l’exploitation.
Même si l’hybridation du SI s’impose comme modèle privilégié, elle pose un certain nombre de questions aux décideurs. D’après le rapport Nutanix Enterprise Cloud Index, la plupart des entreprises s’accordent à dire qu’un modèle informatique hybride est idéal, mais que sans les bons outils en place, les entreprises sont en difficulté. Le principal écueil cité par les répondants, concerne la pénurie de compétences pour gérer à la fois le cloud public et le SI interne.
Le cloud public a offert aux entreprises une solution à de nombreux problèmes auxquels elles étaient confrontées, de l’agilité accrue à la réduction des frais généraux. Bien que toutes les organisations interrogées par Nutanix exécutent une partie de leur charge de travail sur le cloud public, la plupart ont encore quelques réserves, notamment en ce qui concerne les applications critiques : les personnes interrogées ont identifié la sécurité (90 %), la fiabilité (75 %), la portabilité (73 %) et le coût (72 %) comme des préoccupations.
La pénurie de profils qualifiés augmente les difficultés…
Mais si la plupart des organisations (85 %) sont d’accord pour considérer le cloud hybride comme le modèle informatique idéal, elles découvrent que le chemin vers cet environnement idéal n’est pas un long fleuve tranquille : 96 % des répondants déclarent que leur organisation rencontre des difficultés dans ses tentatives de gestion des applications et des données à la fois sur site et dans le cloud public. Et plus des deux tiers (69 %) estiment que leur transformation en une infrastructure informatique hybride prend plus de temps que prévu.
Du point de vue des compétences, le cloud hybride accentue les écarts. La gestion des clouds publics et privés nécessite des compétences, des outils et des politiques différents, ce qui signifie que la plupart des entreprises ont souvent besoin d’équipes distinctes, avec des compétences et des connaissances différentes. Alors qu’elles font face à des pénuries de profils informatiques qualifiés, les difficultés augmentent encore quand elles recherchent des talents capables de gérer à la fois une infrastructure cloud publique et privée. Selon l’étude, la plupart des décideurs sondés (88 %) ont du mal à s’assurer que leurs profils informatiques disposent des compétences nécessaires pour gérer une infrastructure informatique hybride, et plus de la moitié (53 %) y voient une préoccupation majeure.
… et freine la migration des applications vers le cloud public
La plupart des organisations (88 %) sont confrontées à la difficulté de s’assurer que leur personnel informatique possède les compétences nécessaires pour gérer une infrastructure informatique hybride. Plus précisément, plus de la moitié (53 %) des personnes interrogées déclarent que leur organisation considère l’acquisition et la fidélisation du personnel informatique ayant les compétences nécessaires comme l’un des principaux défis auxquels elle est confrontée.
En outre, la pénurie de compétences dans le cloud empêche plus des deux tiers (69 %) des personnes interrogées de transférer davantage d’applications vers le cloud public, et près de la moitié (44 %) estiment que le personnel informatique ne dispose pas des compétences nécessaires pour gérer les deux environnements.
« Qu’une entreprise cherche à transférer une application critique vers le cloud public, et reste bloquée dans le processus, ou qu’elle choisisse d’investir dans un environnement de cloud privé, tout en se tournant vers le cloud public pour fournir une capacité supplémentaire, la réalité est que la plupart d’entre elles gèrent déjà plusieurs environnements et plusieurs clouds », conclut le rapport. Certes, dans un environnement aussi incertain et concurrentiel, les entreprises doivent avancer coûte que coûte vers ce modèle numérique agile, mais sans les bons outils en place et les bons profils pour les gérer, elles sont en difficulté.