Zachary McCoy, un habitant de Gainesville en Floride, s’est retrouvé impliqué dans une affaire de cambriolage juste en utilisant l’application de fitness RunKeeper pour suivre ses parcours en vélo. La police a utilisé un mandat de géo-repérage (Geofence warrant) pour utiliser les données de localisation des appareils à proximité de la maison du crime. Zachary McCoy n’était jamais allé à l’intérieur du domicile concerné, mais en analysant ses paramètres de localisation activés sur l’application, la police l’a classé parmi les personnes suspectées. Sans le vouloir, il a fourni ses informations de parcours à Google, le positionnant à proximité des lieux du cambriolage. il serait passé trois fois devant la maison qui fait partie de son parcours habituel en vélo. Il a ensuite été contacté par l’équipe judiciaire de Google pour l’informer que la police de Gainesville a demandé les informations de son compte personnel. Finalement, Zachary McCoy a été innocenté. Néanmoins, il a dû recourir aux services d’un avocat pour prouver qu’il n’était pas impliqué dans l’affaire.
Le mandat de géo-repérage est utilisé par la police pour obliger Google à fournir des données sur les appareils proches du lieu d'un crime. Les informations sont contenues dans les services de localisation d’Android. Cette fonctionnalité peut être désactivée à partir des paramètres du compte. Le recours aux mandats de géo-repérage a fortement augmenté au cours des dernières années. Selon NBC News, ils ont progressé de 1500 % entre 2017 et 2018, et 500 % entre 2018 et 2019. En 2018, le New York Times a relaté le cas de Jorge Molina, accusé d’avoir perpétré un homicide en Arizona, selon ses données de localisation. D’autres éléments de preuve ont ensuite aidé à le disculper.
En février, Google a annoncé appliquer de nouvelles mesures de restriction sur les applications de suivi de la localisation sur Android. Les nouvelles applications du même type sur Google Play feront également l’objet d’un processus de révision à partir du mois d’août.
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