La commission européenne a décidé d’ouvrir une enquête sur Broadcom, l’un des principaux fabricants de puces électroniques mondiales. Les autorités craignent que la firme ait imposé un accord d’exclusivité à ses partenaires pour maintenir sa position sur le marché et ainsi bloquer ses concurrents. L’UE fait surtout allusion aux puces Broadcom pour modems et décodeurs de télévisions. Broadcom fait également l’objet d’une enquête de la Federal Trade Commission (FTC) des États-Unis pour des raisons similaires. Bloomberg a déclaré le mois dernier que la FTC réalisait des enquêtes sur les pratiques anticoncurrentielles concernant les puces Wi-Fi et Ethernet de Broadcom.
La commission européenne affirme que les accords passés entre Broadcom et 7 de ses principaux clients incluraient également une entente d’exclusivité. Toutefois, un accord de ce genre est susceptible de freiner l’innovation sur le marché au détriment des consommateurs. Broadcom a déclaré que les accusations de la commission européenne et de la FTC sont « sans fondement ». De plus, la firme estime qu’elle a toujours été conforme aux législations réglementant la concurrence. Toutefois, l’entreprise a indiqué qu’elle va coopérer à toutes les enquêtes des autorités. Malgré le fait que Broadcom ne soit pas autant populaire que les fabricants de puces comme Intel ou Qualcomm, ses produits sont utilisés dans plusieurs produits comme l’iPhone XS d’Apple et le XPS 13 de Dell. En 2017, Broadcom a même tenté de racheter Qualcomm, mais les négociations avaient échoué.