Après plusieurs années d’attentes, Uber a été introduit en bourse. Malgré le fait que l’entreprise perde de l’argent, cette initiative constitue un nouveau départ pour elle. A l’approche de l’offre publique, Uber s’attendait à ce que son offre initiale soit comprise entre 44 et 50 dollars par action. Cependant, l’offre finale a été fixée à moins de 45 dollars. Avec ce prix, la société est actuellement évaluée à environ 75,46 milliards de dollars. Ce qui classe Uber parmi les sociétés les plus rentables à ce jour. Par ailleurs, ce chiffre représente également une chute de 38% de sa valeur estimée à partir d’octobre 2018. Travis Kalanich, le cofondateur et ancien PDG d’Uber, ne faisait pas partie des négociations pour l’entrée de sa firme en bourse. Toutefois, il reste un acteur majeur de la société en tant que membre du conseil d’administration et actionnaire minoritaire.
Certains analystes estiment que l’introduction d’Uber en bourse va probablement entrainer la hausse des courses dans un avenir proche. D’après eux, la firme va subir des pressions venant des gros investisseurs et des actionnaires pour réduire les pertes. Les rapports de 2018 ont montré qu’Uber a enregistré une perte d’exploitation de 3 milliards de dollars sur des revenus de 11,3 milliards de dollars. Il aurait également accumulé un déficit de près de 8 milliards de dollars à la fin de l’année dernière. Le projet d’introduction en bourse d’Uber est également suivi d’une énorme pression venant de centaines de chauffeurs qui se sont mis en grève cette semaine. Les manifestants ont réclamé des conditions de travail plus satisfaisantes et une amélioration de leur salaire. Selon eux, le modèle commercial d’Uber s’appuie sur l’exploitation des conducteurs faiblement rémunérés pour enrichir les dirigeants de l’entreprise.