Le gouvernement américain traque un gang sur son territoire. Pour avoir les bonnes informations, il souhaite mettre sur écoute un des membres de ce groupe. Mais pour y arriver, il doit accéder aux appels vocaux sur Messenger de l’individu. Facebook doit donc casser le chiffrement des appels vocaux, ce que refuse catégoriquement le réseau social. Tandis que le gouvernement américain brandit la sécurité nationale pour motiver sa demande, Facebook campe sur sa position en utilisant la protection de la vie privée. Les autorités ont ainsi dû porter l’affaire en justice pour avoir gain de cause. Et c’est la cour fédérale de la Californie qui est en charge de la procédure judiciaire, tenue secrète.
Ce n’est pas la première fois que les autorités américaines souhaitent enjamber la barrière de la protection de la vie privée pour une question de sécurité nationale. Après la tuerie à San Bernardino il y a quelques temps, la justice avait demandé à Apple l’accès aux données stockées dans l’iPhone d’un des attaquants. Pour le cas qui concerne Facebook, le groupe a expliqué qu’il ne peut modifier le code pour un seul utilisateur. S’il doit casser le chiffrement, cela concernera 1,3 milliard d’autres personnes, et le réseau social refuse de prendre ce risque. Si les autorités avaient accès aux contenus des services VoIP, le cas est différent avec Messenger puisqu’il ne s’agit pas d’un service VoIP.