Si aux Etats-Unis la neutralité du net a été remise en question avec Ajit Pai qui dirige aujourd’hui la FCC, Sébastien Soriano, le président de l’ARCEP, estime que la régulation européenne actuelle est suffisante. Il répond à la suggestion des parlementaires européens d’éviter la même situation qu’aux Etats-Unis en insérant la neutralité du net dans la constitution. Lors de la remise de son rapport, l’ARCEP a surtout tenu à expliquer aux opérateurs que leur crainte quant au ralentissement de la mise en place de la 5G à cause de la règlementation sur la neutralité du net n’est pas fondée.
Nommé garant de la neutralité du net depuis 2016, l’ARCEP estime qu’un revirement comme celui qui s’est produit aux Etats-Unis n’est pas envisageable. Les missions qui ont été confiées à l’ARCEP lui permettent de vérifier si les FAI ne font pas de favoritisme. Cette autorité de régulation met à la disposition du public des outils qui serviront à l’avertir sur la qualité des réseaux. La plateforme a permis en 2017 de recueillir près de 367 signalements. Les utilisateurs pourront bientôt aussi utiliser une application qui les alertera en cas de pratiques illégales des FAI. Pour le moment, l’ARCEP et l’université de North Eastern sont encore en train de la concevoir.