Pour répondre au développement à grande vitesse des objets connectés, le Parlement français a missionné le vice-président de l’Opecst, Didier Baichère, de concevoir une feuille de route sur le sujet. L’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst), dirigé par le député-mathématicien, Cédric Villani, est convaincu qu’il est plus que nécessaire et urgent de mettre en place des recommandations pour encadrer cette évolution.
Les objets connectés achetés par les particuliers alertent le plus. Deux points importants méritent l’attention selon la note de l’Opecst. D’abord, la collecte, le traitement et la convoitise des données personnelles des utilisateurs. Ensuite, la sécurité même de ces objets connectés. Elle est encore trop fragile. L’Opecst souligne que « La réglementation européenne incite les fabricants à concevoir des objets connectés sécurisés, qui produisent et transmettent le strict minimum de données. (...) Les défauts de sécurisation des réseaux d’objets connectés sont pourtant des risques majeurs et une attention particulière doit y être prêtée ». Aussi, l’office parlementaire conseille de mettre en place une mise en garde des consommateurs pour éveiller leur vigilance.
Dans la note de l’Opecst, quelques lignes aussi sont consacrées aux réseaux auxquels sont liés les objets connectés. La question se pose sur la transmission des données : sur les réseaux actuels 4G ou 5G ou sur les réseaux à bas débits, genre LoRaWan ou Sigfox. La feuille de route parlementaire se montre aussi prudente quant à la consommation énergétique de ces objets connectés.
Toutefois, l’Opecst reconnait l’efficacité de la maintenance prédictive, qualifiée par Didier Baichère comme « l’une des applications les plus probantes de l’Internet des objets, notamment utilisée dans l’industrie [où] elle s’appuie sur des réseaux de capteurs sans fil ». Ainsi que la rentabilité financière et énergétique des smart grids.