Ces technologies étaient attendues, mais elles ont soit déçu, soit n’ont pas été livrées, soit sont parties dans une autre direction, ou tout simplement elles ne sont pas arrivées.
Tous les ans, nous profitons de la fin de l’année pour explorer les prédictions pour l’année suivante. Et si pour une fois nous revenions sur non pas le réalisé à succès de 2016, mais ses grands échecs tendanciels ? Voici 9 cadeaux IT annoncés pour 2016, mais qui à l’ouverture du paquet ont fini par nous décevoir…
Imprimer des objets, ça marche, à la condition de se contenter de petits objets en plastique monochrome. Les constructeurs avaient promis des matières durcies, l’inclusion, l’impression multi-couleur..., elles arrivent seulement, mais à quel prix ? Même si la demande est forte, et la fabrication d'additifs qui utilisent une large gamme de matériaux tels que le métal, la fibre de carbone et la céramique, ou encore l’utilisation d’une encre conductrice pour imprimer des circuits intégrés à l'intérieur des pièces imprimées, est une réalité, elle reste encore hors de portée de la plupart des entreprises. Pour l’an prochain ? Probablement, mais à la condition d’avoir le budget qui va avec !
Apple déçoit sur ses ordinateurs portables. Nous attendions un Mac à écran tactile, qui aurait supporté la fusion entre iOS et MacOS, c’est finalement un MacBook Pro avec une bande tactile controversée, où le doigt remplace la souris, qui nous est imposée. C’est un iPad Pro qu’Apple veut nous vendre à la place. Pas surprenant dans ces conditions que les utilisateurs de Mac commencent à s’en détourner au profit de la Surface de Microsoft, qui suit le chemin inverse, celui d’une tablette qui se transforme en PC, tactile bien évidemment.
Alors qu’en Amérique du Nord les entreprises continuent en moyenne de donner la priorité des budgets au PC de bureau plutôt qu’au PC portable, pour la première fois cette vieille tendance a été inversée en Europe. Dans le même temps, de plus en plus d’utilisateurs s’intéressent au PC deux-en-un, la tablette convertible, qui préfigure le futur d’un poste de travail mobile. Mais… l’annonce d’un nouveau Windows sur processeur ARM, capable d’exécuter des applications x86, a coupé court aux projets d’un nouveau monde post PC !
Les entreprises affichent un manque de confiance dans les options de sécurité alternatives, comme l'authentification multi-facteurs, la biométrie, la classification des documents, la gestion des droits et d'autres options de sécurité applicables aux personnes et aux informations. Résultat, la fin des mots de passe n’est pas à l’ordre du jour, pire les pratiques de mots de passe simples perdurent. Les normes FIDO2, adoptées par les organismes financiers et en cours d’implémentation sur Windows, vont-elle enfin changer cela ?
Apple a montré la voie avec l’introduction audacieuse, sur le MacBook Air, d’un seul port USB-C universel pour une interconnexion à grande vitesse. Depuis, la loi du coût, avec un port et un câble USB-C jugés trop chers, n’a pas favorisé son adoption. La solution serait-elle dans le sans fil, avec la norme 802.11ad et sa bande passante à courte distance ? Elle est encore soumise à la même loi, il faudra donc attendre les nouveaux ordinateurs pour assister à leur déploiement.
La prévision était très claire : chaque entreprise aura son propre app store, ou tout du moins sa version d’un app store. Nous en sommes loin : 11 % seulement des entreprises disposent d’un app store privé, et 28% d’applications personalisées. Tant que les applications les plus populaires resteront limitées à Microsoft Office, Skype, Google Apps, Dropbox et Facebook pour la DSI, et Office, Adobe pour les fichiers PDF, Skype, LinkedIn et WhatsApp pour les employés – et sans déclinaison sur les navigateurs Web mobiles acceptée par la DSI -, les app stores privés demeureront marginaux.
Le cloud hybride semblait vouloir s’imposer, porté par les services OpenStack en charge d’assurer la migration et l’interconnexion. Pourtant, les bascules peinent à se faire, et le recul de certains grands acteurs comme Cisco ou HPE sur OpenStack ont ralenti plus d’un projet. Problème, les produits de base qui composent les options du IaaS et qui devraient faciliter les déplacements des VM (machines virtuelles) ne sont pas aussi interchangeables qu’attendu. Sans parler des questions de sécurité. Et des coûts, avec en particulier le prix des plateformes d’orchestration, également trop complexes, qui imposent une forte réflexion sur l’économie réelle des migrations.
L’échéance était fixée pour 2016 sur les chatbots AI, le machine learning et les analytiques, mais si certains environnements comme le CRM commencent à en profiter, la vague annoncée n’est pas venue. Sans doute faudrait-il revoir les modèles de données et construire de nouveaux systèmes… Jusqu’aux analytiques qui avec des systèmes basés sur l’AI déçoivent, avec un niveau d’incertitude qui demeure élevé. Faut-il prédire l’échec du machine learning dans les prochaines années ?
La ‘mauvaise’ surprise – pourtant annoncée ! – est venue de Microsoft avec la fin des mises à jour de sécurité de Windows Server 2003 et SQL Server 2005. Ainsi que de sa proposition de continuer d’obtenir des correctifs de sécurité critique via une assurance premium liée à la Software Assurance, pour 5 à 12% du coût de la licence ! Il est grand temps de planifier la migration vers Windows Server 2008 et SQL Server 2008, dont la fin de vie pourra attendre… 2020.
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