18 % seulement des DSI considèrent que la formation des jeunes candidats qui se présentent à eux correspond à leurs besoins.
L’affirmation n’est pas nouvelle, depuis des décennies un gouffre sépare les formations dispensées aux jeunes candidats qui se présentent dans les entreprises et les attentes de ces dernières. Certes, l’évolution du monde des IT est très rapide, mais le problème est endémique et malgré les affirmations des écoles de travailler sur ce problème, les DSI n’y trouvent pas leur compte...
Une enquête récente réalisée par un institut de sondage indépendant pour Robert Half auprès de 100 DSI en France vient une nouvelle fois confirmer cet état de fait. 82% du panel jugent que les jeunes candidats ont un manque de compétences. Dans quels domaines ?
- 22 % - En développement d’applications
- 15 % - En administration systèmes
- 15 % - En gestion de projets
- 15 % - En développement Web
- 14 % - En compétences logicielles
La quasi uniformité des chiffres vient confirmer que le phénomène touche l’ensemble des domaines informatiques, des entreprises, voire des écoles, sauf exceptions bien évidemment.
Le défaut d’une formation mal adaptée
Comme chacun sait, le secteur des technologies recrute, beaucoup. Les entreprises le savent également, un jeune qui sort de l’école pour les rejoindre doit le plus souvent suivre une formation non seulement sur les arcanes internes du fonctionnement de sa nouvelle vie, mais également pour apprendre à utiliser les outils, langages et méthodologies informatiques de l’entreprise.
Il est d’ailleurs assez étonnant de constater que la plupart des étudiants dans les écoles de référence de l’ingénierie sont recrutés au cours de leurs cursus, les entreprises faisant régulièrement leurs courses dans ces écoles. Mais que les candidats retenus continuent de débarquer dans leurs entreprises avec un déficit de compétences pourtant attendues dans ces dernières.
Il en est des écoles comme des équipes informatiques, il est temps qu’elles mettent l’accent sur l’agilité. Les méthodes pédagogiques ont largement migré vers l’auto-apprentissage sous contrôle (théorique!) d’enseignants compétents. Les élèves pressentis devraient donc pouvoir anticiper l’accès à leur futur poste et se former dans ce sens. C’est loin d’être le cas !
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