L’interaction des utilisateurs avec leurs équipements informatiques et connectés se déplace vers la voix. Il ne manque plus grand-chose pour qu’elle devienne la première interface.
Ils s’appellent Apple, Google, Amazon, Facebook, et ils investissent massivement dans les technologies de reconnaissance vocale. Ce n’est pas, cependant, un phénomène de mode, car la voix devrait devenir l’interface informatique dominante dans un avenir proche.
Pourquoi pas maintenant ?
Parce que, comme l’indique Kleiner Perkins dans son rapport annuel sur les tendances Internet, l’efficacité des systèmes de reconnaissance vocale ne serait aujourd’hui que de 90 %. Les assistants vocaux comme Siri affichent un degré de défauts qui demeure trop important pour la majorité des utilisateurs et pour la précision des usages attendus.
Pour que l’interface voix soit massivement et définitivement adoptée, il faudrait que le taux d’efficacité atteigne les 99 %, et cela dans plusieurs langues. La voix deviendra alors l’interface informatique dominante. En particulier parce qu’elle est toujours disponible.
Voilà pourquoi les éditeurs misent fortement sur les progrès de l’intelligence artificielle. Mais cela ne suffira pas, car il faudra également associer l’IA à la présence des bots. À l’image de la prolifération des chatbots dans les applications de messagerie. Au travers de ces micro-applications, l’interface vocale va permettre d’effectuer un certain nombre de tâches, de la planification d’une réunion à l’accompagnement des utilisateurs dans leurs achats.
Pourquoi utiliser un assistant vocal ?
Pourquoi les consommateurs passeraient-ils par un assistant vocal virtuel pour communiquer avec leurs appareils connectés ? Une étude de MindMeld répond à cette question :
- 61 % - Pratique lorsqu’on a les mains ou la vision occupées
- 30 % - Les résultats sont plus rapides
- 24 % - Il est difficile de taper sur certains équipements
- 22 % - C’est fun, c’est cool
- 12 % - Pour éviter la confusion dans les menus
- 1 % - Autres
Le marché et les micros s’agitent
Il est un marché qui fait plus que frétiller sur la perspective d’une adoption massive de l’interface voix : les microphones. Associés à des bots peu coûteux, qui bénéficient d’un écosystème robuste, et qui sont particulièrement bien adaptés à la mobilité, ils sont la technologie incontournable pour intégrer la voix. La demande est forte et devrait atteindre le milliard de dollars pour les seuls micros intégrés aux équipements IT, signe de l’intérêt grandissant pour ces technologies.
Sans oublier que la construction de bots pour des plateformes de type App Store iOS ou Android, ou encore Facebook Messenger offre un potentiel de monétisation qui certes reste à démontrer, mais à qui on prédit un riche avenir.
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