IFS met en avant une mutation structurelle de l’industrie manufacturière vers des modèles de croissance fondés sur le service. Le rapport State of Service 2025, réalisé avec Accenture auprès de 800 dirigeants, montre que la servicialisation, l’IA industrielle et la durabilité deviennent les trois leviers d’un pilotage plus prédictif et plus rentable. L’étude confirme que le service n’est plus un appendice de l’après-vente mais une voie de différenciation et de sécurisation des revenus récurrents.

Le document d’IFS indique que 39 % des décideurs placent désormais la servicialisation au cœur de leur stratégie de long terme, ce qui traduit un basculement vers des offres intégrées, des contrats fondés sur la performance et des parcours après-vente mieux outillés. L’affirmation de Mark Moffat selon laquelle le service n’est plus une fonction support mais un véritable moteur de profit va dans ce sens. La logique est claire. Les industriels cherchent à stabiliser leurs revenus et à se différencier dans des marchés saturés, en monétisant la maintenance, les interventions sur site, l’accès aux données d’usage et les garanties étendues.

Ce mouvement suppose de faire remonter le service dans la chaîne de décision. Il ne s’agit plus seulement d’outiller les techniciens de terrain mais de connecter les fonctions commerciales, supply chain, qualité et finance autour d’un même référentiel de service. C’est exactement le territoire d’IFS, qui dispose déjà d’un socle ERP, EAM, FSM et supply chain apte à absorber ces usages industriels et à les présenter sous forme de parcours unifiés.

Une IA industrielle encore cloisonnée

L’étude relève que 96 % des organisations utilisent déjà l’IA pour le service mais qu’une majorité ne l’a pas étendue au reste de leurs opérations. Autrement dit l’IA est présente, mais à faible périmètre. Seuls 28 % auraient généralisé les usages, freinés par la gouvernance des données, la cybersécurité, la protection de la vie privée et l’intégration aux systèmes hérités. Tant que ces verrous ne sont pas levés, l’IA restera cantonnée au diagnostic, à l’assistance et au prédictif sur les actifs critiques.

Pour un lectorat DSI ou directeur industriel, le signal est important. Le marché ne manque pas d’outils mais d’industrialisation. Les plateformes comme IFS Cloud ont précisément intérêt à montrer qu’elles peuvent faire passer l’IA du stade du projet au stade de la fonction transverse. Cela suppose d’unifier les métadonnées issues de l’IoT, des historiques de maintenance et des contrats de service afin de produire des recommandations fiables en temps réel.

Des compétences à réaligner vers le service

IFS met en avant un chiffre élevé de tension sur les compétences. Près de 98 % des fabricants signalent des pénuries de main-d’œuvre, ce qui oblige à investir dans des académies internes, des plateformes d’apprentissage et une automatisation ciblée. Ce point est cohérent avec la transition vers des contrats à la performance. Dès lors que l’industriel vend un résultat plutôt qu’une intervention ponctuelle, il lui faut des profils capables de suivre les indicateurs de service, de piloter les ressources de terrain et de dialoguer avec le client en continu.

Ce réalignement des compétences est aussi une manière de faire accepter l’IA industrielle sur le terrain. Les entreprises qui forment leur personnel, puis qui automatisent ce qui peut l’être, améliorent l’adhésion et réduisent les frictions entre les anciens modèles de maintenance corrective et les nouveaux modèles de contrats étagés.

Durabilité mesurée et chaînes d’approvisionnement fragilisées

Le rapport souligne que la durabilité est désormais suivie par la quasi-totalité des répondants, avec un suivi en temps réel pour près d’un tiers d’entre eux au niveau mondial. La maintenance prédictive, le reconditionnement des composants et l’optimisation des trajets constituent des gisements de gains rapides, à la fois environnementaux et économiques. C’est un point de différenciation utile au moment de vendre des services intégrés.

La chaîne d’approvisionnement reste toutefois un point de fragilité. Même si 95 % des répondants ont subi une perturbation, seule une minorité se dit très confiante dans sa résilience. IFS en tire un argument en faveur d’une planification plus fine, d’un pilotage par scénarios et d’une relocalisation partielle des ressources. Là encore, un service structuré et numérisé amortit mieux les chocs que des interventions isolées.

Conséquences métiers et lecture marché

Pour les directions industrielles, la principale conséquence est la suivante. Les acteurs capables d’unifier IA industrielle, modèles de service avancés et pilotage durable prendront l’avantage sur ceux qui restent dans une logique de support. Pour les éditeurs, le message est tout aussi clair. Le marché ne demande plus seulement un FSM performant, il demande une plateforme de service arrimée à l’ERP, à la gestion d’actifs et à la supply chain, capable d’opérer en cloud et de se connecter aux technologies émergentes. IFS occupe précisément ce créneau.

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