Qovery dévoile AI DevOps Copilot, un assistant IA capable d’automatiser la totalité du cycle de vie DevOps. S’appuyant sur des données opérationnelles internes et un moteur Claude d’Anthropic, la solution se positionne comme un agent conversationnel orchestrateur, complémentaire des outils existants.
Le DevOps moderne a transformé les pratiques de déploiement logiciel, mais au prix d’une complexité croissante. Qovery, jeune pousse française spécialisée dans l’automatisation cloud, entend résoudre ce paradoxe avec AI DevOps Copilot, une IA agentique conçue pour piloter les opérations infrastructurelles en langage naturel. L’éditeur revendique un positionnement unique, couvrant de bout en bout le cycle de vie DevOps sans imposer une refonte des outils en place.
Lancée fin octobre, la plateforme AI DevOps Copilot repose sur un socle de données accumulées par Qovery auprès de milliers de clients : 25 millions d’applications et plus de 30 millions d’opérations d’infrastructure analysées. Cette base spécialisée alimente cinq agents distincts — Provision, FinOps, Observabilité, DevSecOps et CI/CD — chacun responsable d’un pan du cycle DevOps. Le pilotage des actions se fait en langage naturel, avec l’aide du modèle Claude d’Anthropic, tout en garantissant la confidentialité des données internes.
Une logique d’extension plutôt que de remplacement
Les instructions peuvent être simples (« arrêter les environnements inutilisés le soir ») ou complexes (« exécuter les tests uniquement si des instabilités ont été détectées dans les dernières 48 heures »). Dans tous les cas, les actions sont soumises à des règles d’autorisation et des validations internes pour les opérations sensibles. L’éditeur insiste sur la traçabilité et la gouvernance intégrées par conception.
AI DevOps Copilot ne cherche pas à supplanter les solutions d’automatisation ou les outils DevOps existants, mais à les prolonger. Il agit comme une surcouche orchestratrice, capable d’interagir avec l’ensemble de la pile sans imposer un environnement propriétaire. Cette approche modulaire vise à préserver les choix technologiques des équipes tout en réduisant la charge cognitive et les manipulations répétitives.
Selon le rapport DevEx 2025 d’Atlassian cité dans le communiqué, 50 % des développeurs perdraient plus de dix heures par semaine dans des tâches non codées liées au pipeline logiciel. En automatisant ces frictions, Qovery ambitionne de rendre aux ingénieurs le temps d’innovation. Deux clients pilotes ont déjà participé à la phase de pré-lancement, contribuant à affiner la feuille de route du produit.
Vers un DevOps agentique, piloté par la conversation
Avec cette annonce, Qovery revendique un tournant stratégique vers le DevOps agentique, où l’ingénierie logicielle s’opère à travers des interfaces conversationnelles intelligentes. « Nous pensons que la prochaine génération de DevOps sera agentique », déclare Romaric Philogène, cofondateur et PDG de Qovery. « L’IA ne remplace pas les ingénieurs, elle amplifie leur impact en automatisant les tâches qui les détournent de l’innovation. »
Ce repositionnement s’inscrit dans une tendance plus large où les assistants IA spécialisés deviennent des interlocuteurs métier à part entière, capables d’exécuter, d’anticiper et de rendre compte. Qovery mise sur cette évolution pour se démarquer dans un marché encore marqué par la fragmentation des outils et le cloisonnement des étapes DevOps.

























































