Que peut-on attendre de l’intelligence artificielle dans les années à venir ?
Le domaine de l’intelligence artificielle n’est pas nouveau, il est même apparu pour la première fois lors d’une conférence en 1956. Mais depuis les années 70, et le tarissement des financements par manque de productivité et d’innovation de ce domaine, l’AI était entrée dans ce que l’on surnomme « l’hiver AI ».
Mais voilà qu’a émergé la magie des IT, et que poussée par des géants aux noms d’IBM, Google, Microsoft, etc., l’intelligence artificielle est revenue sur le devant de l’actualité. Sans perspective d’un nouvel hiver, car le domaine s’annonce d’une grande richesse dans les usages, dont la majorité reste à créer.
Quels sont, dans ces conditions, les principaux usages à en attendre dans les années à venir ?
1Assistance virtuelle
C’est la première et probablement la plus évidente façon d’utiliser l’AI, au point que ce qui serait passé pour de la science-fiction il y a une décennie est aujourd’hui devenu banal. Elle profite de l’automatisation de l’accueil des clients, des processus d’assistance, des services à la clientèle pour peu que les questions soient simples.
La dernière évolution de l’assistance virtuelle s’appelle chatbot, et elle va révolutionner certains domaines de l’interaction entre l’humain et la machine. Au point que les assistants virtuels pourraient bien devenir au cours de la prochaine décennie le principal point de contact de l’humain. Déjà aujourd’hui les petites filles conversent avec leur Barbie…
2Automatisation des processus manuels
L’automatisation du travail a toujours été une constante associée à la technologie. La machine est venue accompagner l’individu, du tracteur au robot ménager puis industriel. Aujourd’hui, les robots enregistrent les réservations et les commandes, ils travaillent aux côtés des hommes, quand ils ne se substituent pas à eux.
L’AI prend place dans l’affrontement entre les routines routinières et non routinières. C’est-à-dire qu’après les cols bleus elle se présente chez les cols blancs. En d’autres termes, après le travail physique remplacé par les machines automatisées de l’ère industrielle, l’intelligence artificielle est sur le point d’automatiser rapidement les processus cognitifs des routines. Avec une capacité de travail de 24 heures par jour, sans pause café, et sans week-end. Les algorithmes intelligents vont remplacer les humains.
3Déverrouillage des données non structurées
Jusqu’à présent, la quasi-totalité des données que nous avons analysées étaient des données structurées, capturées et stockées dans une base de données. Mais aujourd’hui, les données structurées ne représentent qu’une petite partie de l’information dont nous disposons. En fait, il a été estimé que 80 % des données numériques sont non structurées.
L’analyse des données non structurées, marginale aujourd’hui n’en déplaise aux éditeurs, va prendre de plus en plus d’importance au cours de la prochaine décennie. Par sa capacité d’automatiser les traitements, l’AI va aider à libérer le potentiel de ces données. C’est ainsi que déjà il est possible, dans le cadre de la conversation entre un robot et un humain, d’identifier le type de personnalité de ce dernier, afin de le mettre en contact avec une personne qui a le même type de personnalité, par exemple !
4Génération d’idées
Comment ne pas se faire prendre au piège des dédales des bases de données, de leurs protocoles et de leurs incompatibilités ? En exploitant de nouvelles plateformes technologiques comme Hadoop et Spark, c’est-à-dire l’association du Big Data et des analytiques. Et en automatisant le traitement de ces données et la prise de décision.
Avec le machine learning, ces plateformes iront plus loin que l’analyse des données en quelques minutes, ce qui est déjà remarquable, elles vont apprendre à partir des données et à accélérer encore l’analyse et la prise de décision. Elles pourront s’adapter au comportement du marché, anticiper et augmenter le flux des affaires, améliorer en permanence les performances de la donnée.
En conclusion
Nous entrons dans une nouvelle ère de collaboration cognitive avec les machines. Ces dernières ne seront plus seulement des agents pour se substituer à nous pour effectuer des tâches. En intégrant l’intelligence artificielle, elles vont nous aider à comprendre le monde et à prendre de meilleures décisions. Jusqu’à prendre définitivement notre place ? La question mérite d’être posée.
Image d’entête 16840728 @ iStock VLADGRIN